Note

J'ai compris. En fait si le gouvernement fait tout pour créer la misère, c'est par pure écologie, pour sauver la planète.

Regardez : je suis pauvre, j'ai pas de voiture, je vis seul, j'ai pas d'enfant, je mange quasiment pas de viande, je recycle, je prends le train et préfère la marche au bus, je sors pas de chez moi, je consomme quasi-rien. Du coup, je suis à un quart en dessous du seuil mondial. https://www.carbonfootprint.com/calculator.aspx

« Votre bilan carbone est de 0,76 tonnes, soit 1,51 tonnes par an. Le bilan carbone moyen des personnes de France est 4,570 tonnes. La moyenne pour l'Union européenne est d'environ 6,4 tonnes. Le bilan carbone moyen dans le monde est d'environ 5 tonnes. L'objectif mondial pour lutter contre le réchauffement climatique est de 2 tonnes. »

(Seuil d'objectif mondial pour lutter contre le réchauffement climatique, pas seuil actuel, hein.)

Et encore, j'ai de la chance, j'habite l'un des pays avec une faible empreinte carbone sur l'électricité, qu'est-ce que ce serait sinon… #leNucleaireCestLeMaaaal

Bon, par contre, je suis pas certain que mettre 60 millions de personnes dans la même situation changera quelque chose lorsque l'on voit que 5 fois plus d'états-uniens produisent en moyenne 10 fois plus de CO2 que moi, hein… Je dis ça en réaction à TeamTrees, où Elon Musk a donné pour 1 million d'arbres hier, battant de fait le fondateur de Twitter avec ses quelques 150 000 arbres. Planter 20 millions d'arbres, c'est un objectif à atteindre, personne ne le niera. Si ça se réalise, il aura fallu moins d'un an pour atteindre ce qu'Ecosia aura mis 9 ans à faire. Ce qui est cool, insérez ici un passage sur la prise de conscience d'une crise écologique. Seulement, 20 millions c'est rien. Même avec une estimation sympathique, ça n'absorbera que 0,001 % du CO2 produit par an. Je sais bien que c'est pas l'objectif premier (juste un challenge pour célébrer 20 millions d'abonnés). Je dis juste que ça va pas servir à grand chose.

C'est comme regarder un grand événement social où chacun essaie de se donner bonne conscience. Je ne fais pas de procès d'intention, je pense que les participants sont sincères. Mais voilà, si l'on soustrait les serveurs, le personnel, etc. de l'équation, on pourra dire que Jack Dorsey a remboursé avec ses 150 000 arbres le CO2 émis par tous les tweets depuis près de 10 ans. Nul doute que dans 10 ans, ces 150 000 $ auront amorti l'impact de Twitter. Est-ce que cela va changer quoi que ce soit d'autre ? Pas le moins du monde.

Pourquoi ça ne va rien changer ? Retour au début de la note : si l'on veut empêcher un réchauffement global, on doit tous vivre comme moi. Pauvre, à rester chez soi en ne consommant rien. Ou bien virer les gros pollueurs, ce qui ne se fait pas par des gestes quotidiens. glhf

⚒Archéo Contempo Jones Junior ⚒ (@CaiusAugustus7): "Le massacre du ferroviaire que ce soit fret ou voyageurs par l’etat, est pour moi, acté depuis des années..l’incompréhension vis a vis des cheminots et ce qu’ils incarne…" / Twitter

Bien sûr que c'est acté. En fait, c'est pire qu'acté ; c'était écrit dès le départ. Dans le système capitaliste, l'État et l'économie ne sont pas des sphères hétérogènes, mais au minimum co-extensives. C'est ce qui s'est passé avec les autoroutes, avec l'ensemble des télécommunications (Internet, téléphone, télévision, satellites…) au niveau infranational.

L'État sert (notamment) de laboratoire en assumant les frais de lancement des infrastructures et technologies dont le marché a besoin. Une fois ces infrastructures rendues rentables (autrement dit, une fois que la concurrence peut se jouer), elles sont ouvertes au marché. Ce mécanisme fonctionne au niveau supranational : c'est par la nationalisation quasi-totale, par un capitalisme d'État en autarcie, que les pays peu industrialisés « communistes » sont arrivés sur le marché avant de s'ouvrir à ce dernier.

Voilà pourquoi je dis que c'était pire qu'acté. L'ouverture au marché du ferroviaire, avec le massacre qui l'accompagne, était présent au cœur du capitalisme. Penser que ça ne vient que d'un néolibéralisme est à mon sens une erreur de jugement de nostalgiques du « capitalisme à la papa » keynesien. (Et du coup le corollaire, c'est que penser que la SNCF resterait à jamais en dehors des lois capitalistes était une mécompréhension fondamentale du capitalisme, notamment portée par la gauche marxiste…)

Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne): "Bon pour la planète, bon pour le pouvoir d’achat : l’Etat et la filière automobile s’engagent pour le véhicule #électrique !…" / Twitter

J'ai une idée de véhicule électrique qu'on peut même rendre autonome plus facilement, et dont on a déjà les infrastructures (pas besoin de construire des bornes).

Ça s'appelle le train.

Dommage que là l'État ne s'engage pas.

Note

Sinon je suis tombé sur ça : https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_sorcellerie_capitaliste-9782707147813.html

Ça semble n'être qu'une resucée d'anti-capitalisme primaire sur base quasi-exclusive de Deleuze et Guattari, d'inspiration Starhawk (sorcières altermondialistes), sans réelle mention d'ésotérisme.

Croyez-le ou non, pas une seule fois il n'est fait mention du fétichisme. Or, c'est prépondérant à la critique de Marx sur le capitalisme, mais également d'autres auteurs anthropologues. On voit une continuité directe entre le totem et la marchandise. Il y aurait eu toute une réflexion à mener là-dessus, sur le parallèle que crée explicitement Marx entre le capitalisme et la religion, sur l'histoire des fétichismes, pour faire véritablement du capitalisme « un système sorcier sans sorciers ».

Les quelques références à Starhawk et aux « sorcières activistes » me semblent tomber à plat au vu de ce que je sais du néopaganisme. La Wicca, réaction à l'élection de Reagan en 1980, really ?

Pareil, il y a des passages sur les hackers, façon libristes. Z'ont pas l'air de comprendre que la base du hacker n'est pas tant la libre information (et donc la lutte contre l'appropriation de communs) que la flemme. Je le dis sans connotation péjorative. La flemme peut être (et est, dans le cas du libriste) une manière de critiquer le travail salarié capitaliste. Pourquoi refaire lorsque l'on peut construire à partir de ? C'est une ode au travail mort, à l'accumulation des savoirs, ce qui devrait être couplé avec une critique du travail vivant comme voué à disparaître. Or, c'est justement, dans le cadre du libre, accompagné de valeurs de partage. Dans le libre, plus tu participes en partageant avec qualité, mieux tu es vu. Le don définit les relations sociales, ce qu'on retrouve dans les sociétés pré-capitalistes jusqu'aux sociétés de chasseurs-cueilleurs (cf. les travaux de Polanyi, Mauss et consorts). Il y avait là un « fait social total » (Mauss), un indicateur anthropologique à faire valoir pour aller plus loin que le simple « si ça se trouve c'est écosophe mais on a peur que ce soit progressiste ».

Voilà, j'ai juste feuilleté le bouquin, mais il me paraît rester bien trop en surface, sans jamais rentrer dans la difficulté des objets qu'il aborde, hormis peut-être lorsqu'il ne fait que réécrire du Deleuze.

Note

« L'arbitraire humain contraint l'âme, sans qu'elle puisse s'en défendre, à craindre et à espérer. Il faut donc qu'il soit exclu du travail autant qu'il est possible. L'autorité ne doit y être présente que là où il est tout à fait impossible qu'elle soit absente. »

— Simone Weil

« Ainsi la petite propriété paysanne vaut mieux que la grande. Dès lors, partout où la petite est possible, la grande est un mal. De même la fabrication de pièces usinées dans un petit atelier d'artisan vaut mieux que celle qui se fait sous les ordres d'un contremaître. »

C'est dans Conditions premières d'un travail non servile, dont je viens de récupérer l'epub. Ça promet un ou deux bons paragraphes dans mon mémoire.

Note

Je devais dormir… Mais vers 4h30 un connard s'arrête dans la rue et klaxonne. Une fois. Deux fois. Gueule pour appeler quelqu'un. Long klaxon sur dix secondes. J'entends des portières qui claquent. Des voix qui montent…

… mon écran d'ordi s'allume.

Le silence se fait dans l'immeuble. Habituellement on entend au moins le frigo du traiteur en bas, ou même le mien. Je regarde : mon ordinateur est sur batterie, sans réseau. Plus de courant.

Une voiture part. Plus de voix.

Je pare au plus pressé : non, rien n'a disjoncté chez moi. Je regarde par la fenêtre. Personne. Pas de lumière autour… à part les lampadaires. Je prends mon portable, je vois qu'il y a des réseaux accessibles.

Ok, est-ce que c'est juste mon appart ? Je sors sur le palier, j'essaie l'interrupteur de la lumière de l'escalier. Rien. Celle du lampadaire, par la fenêtre, me nargue.

Donc l'immeuble entier n'a plus de courant, mais pas les autres (sinon je pourrais pas accéder au FreeWifi proche).

Je me dis que c'est tout de même bizarre. Je vérifie mes mails, mais non, aucune maintenance EDF prévue. Alors quoi ?

Un clac. Un bruit sourd, celui du frigo du traiteur qui se met en marche. Un second clac, venant de mon tableau électrique. C'est bon, j'ai du courant. Une demi-heure de coupure. Autant en pleine cambrousse j'arrive à comprendre, autant en ville et limité à un seul immeuble je vois pas.

Note : vous inquiétez pas, les cyborg c'est vraiment pas pour tout de suite. Tant que les batteries dureront deux heures et qu'on sera pas fichu d'avoir un uptime de 100 % en réseau électrique… T'imagine t'es sous respirateur artificiel t'as une coupure de 30 min t'es mort.

Note

Je regarde l'intégrale de la série animée Batman pendant que je fais mon inventaire de bibliothèque… Il y a tellement de matière à mèmes c'est assez amusant.


« Vous avez donné quelques milliards et vous vous prenez pour le propriétaire ? »

Quelques. MILLIARDS.


« Je ne balance que les majordomes, Alfred. »

En VO : « I only toss butlers, Alfred. »

J'ai pas pigé où c'était censé être drôle :/


Sinon y a plein de voix qui iront dans les Simpsons après, ça fait un peu bizarre.


« Je verserai un milliard ou deux à votre fondation. »

Même Batman se fout de sa gueule.


La voix du Joker c'est celle de Doc Brown, ET C'EST LA SEULE QUI VAILLE LE COUP.


Le nom de Mr Freeze c'est Victor Fries. J'avais pas fait gaffe avant.

En VO il le prononce Victor Friz, ce qui fait le jeu de mots. En français c'est prononcé Victor Fraïze. COMME LES FRITES.


Là il y a un stagiaire qui a inversé les couleurs du logo…


Les éboueurs de Gotham en grève ! Ils réclament une prise en compte de la pénibilité de leur travail. « Vous vous rendez pas compte, les gens EMPILENT DES POUBELLES PLEINES, on ne peut pas faire nos tournées dans les temps… »


« J'ai pas eu mon augmentation, le gosse a mal aux dents, et ce soir on mange du hachis parmentier… »

QU'EST-CE T'AS CONTRE LE HACHIS PARMENTIER ?


Alfred il est amoureux ! Alfred il est amoureux !


Rares images d'un Alfred avec un chapeau de paille. Je vous laisse titrer tout ça.


Même pas sur la bouche et elle est tout chose…


« Excusez-moi, messieurs. Est-ce que vos mamans ne vous ont pas dit qu'il y a d'autres manières de faire connaissance avec une dame ?

— Et alors, qu'est-ce que tu vas nous faire ? Pan sur le cul ?

— Tout juste, abrutis ! Et voilà déjà un pruneau ! »

#HarcelementDeRue1993


« Vous dîtes qu'il y avait 20 millions de dollars dans cette mallette ? — J'espère que vous n'allez pas les retenir sur mon salaire ! »


Tiens, encore un swap color…


Outre les doublages qui changent à cinq épisodes d'écart, on a aussi les traductions mouvantes… Là, c'est pas mal, Alfred dit : « R. A. S. al Ghul ». Rien À Signaler, al Ghul -_-


« J'avais plutôt pensé que ce serait sympa d'être ensemble pour étudier… et parler… et euh…

— Et ?

— … »

Il le dira pas parce qu'il sait qu'il y a des enfants qui regardent, mais meuf tu devrais être prudente avec un type qui s'appelle Dick faisant un tel geste présomptueux.