⚒Archéo Contempo Jones Junior ⚒ (@CaiusAugustus7): "Le massacre du ferroviaire que ce soit fret ou voyageurs par l’etat, est pour moi, acté depuis des années..l’incompréhension vis a vis des cheminots et ce qu’ils incarne…" / Twitter
Bien sûr que c'est acté. En fait, c'est pire qu'acté ; c'était écrit dès le départ. Dans le système capitaliste, l'État et l'économie ne sont pas des sphères hétérogènes, mais au minimum co-extensives. C'est ce qui s'est passé avec les autoroutes, avec l'ensemble des télécommunications (Internet, téléphone, télévision, satellites…) au niveau infranational.
L'État sert (notamment) de laboratoire en assumant les frais de lancement des infrastructures et technologies dont le marché a besoin. Une fois ces infrastructures rendues rentables (autrement dit, une fois que la concurrence peut se jouer), elles sont ouvertes au marché. Ce mécanisme fonctionne au niveau supranational : c'est par la nationalisation quasi-totale, par un capitalisme d'État en autarcie, que les pays peu industrialisés « communistes » sont arrivés sur le marché avant de s'ouvrir à ce dernier.
Voilà pourquoi je dis que c'était pire qu'acté. L'ouverture au marché du ferroviaire, avec le massacre qui l'accompagne, était présent au cœur du capitalisme. Penser que ça ne vient que d'un néolibéralisme est à mon sens une erreur de jugement de nostalgiques du « capitalisme à la papa » keynesien. (Et du coup le corollaire, c'est que penser que la SNCF resterait à jamais en dehors des lois capitalistes était une mécompréhension fondamentale du capitalisme, notamment portée par la gauche marxiste…)
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