Note: The Office

Je ne comprenais pas le succès de The Office. Ça ne me parle peu, l'humour de la gênance. Jusqu'à ce que je vois au début de la deuxième saison qu'en fait l'humour n'était pas tant là que dans les stratégies de détournement que les employés ont à l'égard d'une hiérarchie incompétente, en défense des violences propres au travail.

Note: Je vous écris depuis oText

Après plus de cinq semaines de travail, j'ai enfin réussi à en faire mon moteur de microblog idéal. Oh, il se suffisait à lui-même, mais j'y ai ajouté, entre autres :

  • support Markdown, WebSub, Webmention, Pingbacks
  • flux JSON et support twtxt
  • POSSE (cross-posting) Twitter, Mastodon et Micro.blog

Autrement dit :

  1. Vous pouvez me lire sur la plateforme de votre choix (Twitter, Mastodon, Micro.blog, Twtxt, lecteur RSS) ;
  2. Vous pouvez commenter depuis cette plateforme et interagir avec mon microblog ;
  3. En retour je peux vous suivre et interagir avec vous, que vous soyez sur Twitter, Mastodon, Micro.blog, Twtxt, Shaarli voire un bon vieux blog.

Mes données restent chez moi. Vos données restent là où vous désirez les laisser. C'est un bout de web décentralisé et ouvert, et c'est ça qu'il m'importait de construire.

Interface RSS de oText montrant les divers flux Twitter et Mastodon suivis

Je vais à présent prendre un peu de repos, avant d'ouvrir mon code source aux rares personnes intéressées. Un billet suivra pour donner les détails techniques nécessaires. Entre-temps, j'irai remercier Timo pour m'avoir fourni une archive d'oText plus récente.

Note: implode dans PHP 8.1

Mon application Ygg n'affichait plus le contenu des fichiers depuis un temps. Je suspectais le passage à PHP 8.1. J'étudie le code, jusqu'à tomber sur ceci :

implode(range(1, count($file_array)), '<br>')

J'ouvre une page de manuel pour chaque fonction, et…

implode(string $separator, array $array): string

Legacy signature (deprecated as of PHP 7.4.0, removed as of PHP 8.0.0):

implode(array $array, string $separator): string

PHP a simplement inversé les arguments. Certes, c'est plus logique dans ce sens, mais ça m'a bien fait rire sur le coup 😅

Note: Glass Onion

Glass Onion, la suite de À couteaux tirés… est très sympa.

Le problème que j'ai avec les policiers récents a failli être résolu. Par la méta, j'ai compris assez vite qu'il fallait faire gaffe aux verres d'alcools. « Choisissez votre poison » comme il dit. Duke, dont il est dit avant qu'il est allergique à l'ananas, boit sur un plan qui est une demi-seconde trop long. J'ai suivi des yeux son verre. La sénatrice se cogne à lui, et Birdie se rapproche à un moment. Deux suspectes. Mais je vois Miles donner son verre à Duke,. Le plus intéressant, c'est lorsque Miles annonce qu'il s'agissait de son verre, la séquence n'est pas la même : Duke prend par erreur le verre.

À partir de là, Miles devenait le suspect numéro 1. Il suffisait de remettre la scène pour le voir clairement prendre le pistolet de Duke. Le reste du film est presque du remplissage pour accumuler les points contre lui.

Et le meilleur, c'est que cette simplicité de résolution… est un trait du personnage, qui est un idiot. Le fait qu'il essaie maladroitement de modifier les souvenirs des invités est amené justement par ce plan méta. L'idiotie des différents meurtres et la facilité de résolution vient justement du fait qu'ils ont été exposés en fusil de Tchekhov.

Le reste est plaisant, sans plus. Très sympa mais ça n'en fait pas le policier de l'année quoi.

Note: Enola Holmes 2

Enola Holmes 2… est tiède. Oh, si vous aimez une Mary Sue matinée de féminisme comme dans le premier, aucun problème. C'est pas ce que j'ai à lui reprocher, du reste. C'est que c'est un Holmes tiède.

J'ai résolu à la moitié du film les deux intrigues. C'est-à-dire :

  1. Sous quel déguisement se trouvait Chapman.
  2. Qui était Moriarty.
  3. Les motifs des deux.

J'avoue, j'ai été aidé… par mes connaissances de sale gauchiste. Le nom de « Sarah Chapman » me disait quelque chose. Trois Chapman en particulier me revenaient :

  1. Mark Chapman, le tueur de John Lennon.
  2. Annie Chapman, l'une des victimes de Jack l'éventreur… en automne 1888 à Whitechapel. Et je pensais au départ qu'il s'agissait d'elle. Mais au fond de ma mémoire résonnait une « Sarah Chapman » avec une histoire d'allumettes…
  3. Sarah Chapman, meneuse gréviste en… juin 1888.

À partir de là, il ne restait qu'à dérouler les connaissances générales sur les conditions de travail des ouvriers en Angleterre. Par exemple, savez-vous que les allumettes « rouges » ont été inventées relativement tôt, et que les « blanches » étaient interdites dans la plupart des pays dès la seconde moitié du XIXe siècle… sauf en Angleterre où il fallut attendre le début du XXe ? La cause était connue de longue date : le phosphore causait une maladie mortelle aux travailleurs que l'on nomme en anglais phossy jaw, la mâchoire du phosphore.

Et si l'Angleterre a attendu tout ce temps, c'est parce qu'il a fallu que la Convention de Berne… qui mènera à la création de l'Organisation Internationale du Travail (OIT).

À partir de là, il était simple de comprendre que le « typhus » du film était dû au phosphore, donc comprendre pourquoi Chapman allait faire grève, donc comprendre qui elle était et ce qu'elle faisait.

Du coup il était simple à partir de là de démasquer Moriarty. Le truc, c'est que même sans ça, Moriarty était simple à trouver. Genre, vraiment. C'est le symptôme des films et séries policiers de notre époque. Broadchurch était une bonne série, mais tombait dans ce travers.

Ça ne tient qu'à une expression : le fusil de Tchekhov.

Il y a deux types de policiers : celui qui fait confiance à l'intelligence et celui qui est juste là pour passer le temps.

Dans le second, on cache volontairement des éléments au spectateur/lecteur jusqu'à la révélation finale. C'est… souvent médiocre, on ne va pas se le cacher.

Dans le premier, le spectateur/lecteur a tous les éléments pour résoudre l'enquête.

La plupart des séries policières (Dr House y compris) fonctionnent sur les deux modes selon le scénariste. Le gros problème des scénaristes actuels, c'est qu'ils ne connaissent qu'un moyen d'amener ces éléments : le fusil de Tchekhov. Donc on va insister pendant 30 minutes sur des passages qui semblent n'avoir aucun lien, pour ensuite révéler qu'en fait il n'y avait pas de gras.

Enola Holmes, les deux films, se vautrent là-dedans tout du long. Dans le premier, sur le vote de la réforme, dans le second sur le typhus par exemple. On te fait bien comprendre qu'il y a inspection des dents, que l'odeur du phosphore est pénible, et on te fait des gros plans sur des affiches de prévention sanitaire.

Bref, on insiste pour te montrer le fusil. Il n'y a plus qu'à te faire des flashbacks à la fin. C'est ça que je trouve particulièrement pénible. C'est le même procédé, encore et encore. Ce qui fait qu'à partir du moment où l'on connaît ce code des plus basiques de scénario, donc que l'on réfléchit de manière méta, on n'est plus surpris par aucun twist. C'est ce travers que je dénonçais pour Broadchurch. Pas l'utilisation d'un fusil de Tchekhov (la série a cette intelligence), mais une simplicité à décoder à partir d'une lecture métatextuelle de l'œuvre. Parce qu'il y a eu ce plan qui a duré tant de secondes, je sais qui c'est. Dans un épisode d'Elementary, j'ai résolu l'enquête avant même qu'elle soit présentée parce que j'ai reconnu une actrice.

Donc il y a trois problèmes dans les policiers audiovisuels de nos jours :

  1. Impossibilité de résoudre l'enquête parce qu'on nous a caché un élément.
  2. Simplicité de résolution par lecture métatextuelle de l'œuvre.
  3. Sur-utilisation des setups/payoffs.

Enola Holmes tombe dans 2 des 3 pièges. On sent qu'il y a eu volonté de bien faire (que ce soit mettre la lumière sur un élément d'histoire ouvrière ou faire un policier divertissant). Mais j'en ai marre de prévoir à l'avance tous les « twists ». Surprenez-moi à un moment donné. J'pense pas être plus malin qu'un autre, et ma cinéphilie s'arrête à quelques notions d'un cours universitaire d'il y a plus de dix ans. Dans un genre censé célébrer l'intelligence, c'est un véritable problème si vous n'êtes pas capables de proposer une œuvre qui vole un peu plus haut que la base en la matière, en fait.

Certains disent que la série Sherlock tombe dans le premier travers, impossibilité de résoudre. Bah j'ai deviné le boomerang. Et le taxi. Et le photographe. Et… Bref, Sherlock n'est pas une série à prendre en exemple.

J'ai presque appris à lire avec John Watson. Voir que vous n'arrivez pas à me surprendre parce que vous suivez les uns après les autres la même méthode, ne réfléchissant pas outside the box me désole. Est-ce que vous vous rendez compte qu'il y a juste une différence d'univers graphique entre vos productions et Détective Pikachu ? J'veux dire… Détective Pikachu, le passage d'exposition dans le train c'était gênant tout de même, non ? Le film ça fait 8 minutes qu'il a commencé, tu sais qui sera le méchant final parce que fusil de Tchekhov et méta-texte (Bill Nighy on t'aime).

BAH POURQUOI VOUS FAITES PAREIL DANS LES DEUX ENOLA HOLMES ? C'est exactement la même méthode, le même ressort scénaristique usé jusqu'à la moelle. Passez à autre chose, je vous en prie.

« Gnagnagna il y a pas trente mille façons de faire des policiers »

Vertigo, d'Alfred Hitchcock, que je n'ai vu que récemment. Là vous avez un bon twist. Tous les éléments étaient présents dès le départ, mais ça reste surprenant tout de même.

Note: Rings of Power

OK. Alors le dernier épisode de ROP est une purge incohérente en elle-même, mais en voici une.

Le volcan qui entre en éruption est la Montagne du Destin (Mount Doom), aussi nommée Orodruin : orod (la montagne) ruin (rouge de feu), la Montagne Rouge Feu.

Or… cette montagne est nommée ainsi AVANT qu'elle ne soit un volcan en éruption continue pendant des millénaires.

Plus tôt dans l'épisode on voit cette carte. L'alphabet est numénorien, inventé pour la série, mais ne dérive pas des tengwar.

Il n'y a pas besoin d'être un génie pour voir qu'il est écrit Orodruin, puisque les caractères pour les « o » et les « r » se répètent en même position. Même carte, et à partir des caractères on peut lire Ostirith et Hordern, respectivement la tour de garde et l'un des villages nommés précédemment dans la série.

Donc le mont est bien Orodruin. Une montagne nommée ainsi parce qu'il s'agit d'un volcan QUI ENTRE EN ÉRUPTION CHAQUE FOIS QUE SAURON REVIENT.

Une montagne qui n'est mentionnée nulle part avant le Silmarillion où elle est liée à Sauron. Bref, une montagne qui n'a aucune raison d'être nommée ainsi AVANT que Sauron ne vienne s'établir en Mordor en en contrôlant les éruptions.


J'ai terminé Shadow of Mordor à 100 %. Avec ROP, ça m'a refait penser à cette conversation sur les noms en elfique que j'ai eue avec mon frère il y a un temps.

Le pseudo de @MrCeleblas est « Feuille Argent » en référence à un personnage de AD&D. Le nom complet est Celeblas Cunnheleg.

  • Celeb : argent
  • Las : feuille
  • Heleg : glace
  • Cunn : prince ou chef
  • Cûn(n) : courbé comme un arc

Je dirais donc « Feuille-Argent Prince de Glace » ou « Arc de glace » (plus probablement ce dernier, vu que l'arc de glace est une attaque de D&D assez connue).

De mon côté, je devais avoir douze ou treize ans quand j'ai commencé à utiliser Istanir.

  • Ista : le savoir
  • nir(e) : désir

Je ne pense pas avoir fait exprès d'avoir inventé une traduction presque littérale de « philosophe ». Plus tard, j'ai également un pseudo qui est arrivé dans mes années lycée : Demegol.

  • Dem : triste
  • Egol : abandonné, elfe abandonné (autre nom d'un certain peuple elfique)

Le truc drôle, c'est que Celeblas fut ensuite utilisée presque dix ans plus tard… par Lord of the Rings Online, où c'est un marchand elfe. https://lotro-wiki.com/index.php/Celeblas_(Bree) Comme quoi ma traduction fonctionnait à merveille, non ?

Pour Istanir, on pourrait aussi penser à un suffixe d'agent :

  • -dir/-nir : un homme

Le souci, c'est qu'un tel suffixe ne semble exister qu'en Sindarin (voire en Noldorin si l'on s'écarte beaucoup). Or Istar- : savoir ou istar : le savoir est du Quenya. Le Sindarin serait gûl, mais l'on trouve également ithron : magicien qui est un dérivé du Quenya Istar : magicien, littéralement « Celui qui sait ». Donc une version en Sindarin donnerait quelque chose comme Ithrodir, à la manière du nom Sindarin de Gandalf : Mith-ran-dir : homme gris qui erre. Je ne pense pas avoir modifié le suffixe d'agent du Quenya -nér en -nir, puisque ça donnerait Ista-nér : Homme qui sait, beaucoup trop proche de Ista-r : celui qui sait (-r étant un suffixe d'agent générique et impersonnel). Reste le problème que -nir ne se trouve pas en Quenya en tant que tel : il y a níra (la volonté), et le verbe nir- : presser, appliquer une force (même par la pensée), les deux étant dérivés de l'elfique primitif nir : volonté, intention, conscience de faire. On trouve également en Quenya avanir : refus (ava- : interdiction, refus) de la volonté (-nir, de níra). Donc ce n'était pas quelque chose de si singulier.

Tout ça pour dire que je suis surpris que de tels pseudo fonctionnent encore de nos jours vu qu'ils ont été forgés il y a près de 20 ans par un gosse de 12-13 ans avec un accès limité à Internet.


(Oh, et j'ai oublié de préciser que de toute manière la carte vient de Númenor, donc devrait être en Adûnaïque, la langue des Hommes de l'Ouest puisqu'ils se sont écartés des elfes, traduisant Orodruin en quelque chose comme Urudnitîr.)

Mais ça, ça fait déjà plusieurs épisodes que c'est incohérent. Dans la série, Númenor est censée détester son héritage elfique, pourtant :

  • la reine régente est Míriel (en Adûnaïque ce devrait être Zimraphel)
  • son conseiller est Pharazôn (qui est le nom Adunaïque de Calion)
  • Elendil a un nom elfique là où il devrait être appelé Nimruzîr
  • ses deux fils Anarion et Isildur ont leurs noms elfiques (en Adûnaïque ce devrait être quelque chose à base de Ûri et Nîlû puisque si vous ne le savez pas, Anar le soleil, et Isil la lune)

Après la Montagne Rouge Feu, on a Soleil et Lune, on a de quoi faire des Pokémons 😂 Mais c'est aussi pour ça qu'il est incohérent d'avoir créé un personnage : Eärien, sœur d'Anarion et d'Isildur.

  • Anarion : fils du soleil
  • Isildur : servant de la lune
  • Eärien : fille de la mer

Une incohérence de plus ? Dans le même épisode, Galadriel et Arondir échangent quelques mots en Quenya. Mais Galadriel utilise la même expression que Glorfindel/Arwen utilise pour faire avancer son cheval : noro lim (cours vite), qui est du Sindarin. On pourrait se dire « mais si ça se trouve son cheval, comme tous les chevaux numénoriens, n'a appris que le Sindarin ». Sauf que dans le même épisode, Elendil calme un cheval avec des mots en Quenya.

Donc pourquoi Galadriel change de langue pour son cheval ? Les chevaux comprennent les deux langues ? Et quand bien même : pourquoi les Numénoriens hostiles aux elfes éduquent leurs chevaux en elfique ?

Même épisode, spoiler : on apprend que Adar est un des premiers elfes torturés par Melkor pour en faire des orques. Il insiste sur l'utilisation du terme uruk pour désigner ses « enfants ».

Sauf que uruk est un terme de noir parler, le Sindarin est orch et le Quenya urko. Alors :

  1. Pourquoi ses orques hurlent Udûn en fin d'épisode (Sindarin pour « enfer », aussi le nom moins connu d'une forteresse de Morgoth) ?
  2. Pourquoi l'appellent-ils Adar, le Sindarin pour « père » (Quenya : atar) ?

Parce que de deux choses l'une : soit Adar déteste son origine elfique et veut que l'on nomme ses enfants en noir parler, auquel cas ils ne devraient pas parler Sindarin. Ou bien Adar est fier de cette origine, et il devrait être nommé d'après un nom proche du Telerin : Atta. Puisque si l'on regarde l'arborescence des langues elfiques, on voit que le Telerin dont dérive directement le Sindarin partage avec le Quenya une descendance commune au quendien primitif. Que ce soit atar (Quenya et primitif), atta (Telerin), c'est différent du adar Sindarin qui provient du Noldorin.

Donc pourquoi Adar fait-il parler ses orques en Sindarin ? Ça n'avait pas beaucoup de sens, et maintenant que l'on sait qui il est, ça en a encore moins ! Voyez, juste sur un « détail » (la linguistique d'un univers de fiction), cet épisode m'a fait péter un câble, alors imaginez sur le reste.


Cette semaine, Adar a nommé les Terres du Sud… Mordor. Encore une fois, un terme Sindarin :

  • Mor- : noir, noirceur
  • Dor : terre, contrée

Ça ne peut être du Quenya puisque ce serait Mor-ndor voire Mor-nor, en accord avec l'elfique primitif ndore. Encore une fois, il n'a aucune raison d'utiliser de l'elfique « moderne » alors qu'il a été enlevé, torturé et est resté prisonnier de Melkor puis de Sauron depuis des millénaires bien avant qu'une telle langue puisse se développer. Exactement comme si l'on trouvait par miracle un rescapé de Pompéi, il n'y a aucune raison qu'il se mette à parler italien.

Toute l'étymologie de Tolkien montre que ce devrait être Morndor, et qu'un tel nom Mordor ne provient que d'un elfique tardif. Ils ont engagé une équipe travaillant avec la Tolkien Estate, ayant accès à du matériel qui n'a jamais été publié.

Et pourtant un elfe sylvestre comme Arondir parle en Quenya, une langue qui a été « bannie » des millénaires auparavant en Terre du Milieu. Une langue que Galadriel ou Gil-Galad peuvent encore se souvenir puisque parlée dans leur jeunesse, mais qu'ils n'utilisent plus qu'occasionnellement. Arondir, en tant qu'elfe sylvestre, n'a jamais entendu quiconque parler cette langue, et pourtant la parle sans difficulté.

Les Noldor comme Galadriel ont une plus grande capacité linguistique. C'est pour cela qu'après leur exil, se trouvant face à l'incompréhension des Sindar, ils ont adopté leur langue pour un usage quotidien. Ce qui signifie aussi que les autres n'ont pas appris le Quenya. Pas qu'ils en soient incapables, juste… c'est comme si trente français s'installaient en Écosse, les écossais vont pas apprendre le français, et n'en ont aucune utilité à partir du moment où les français décident d'utiliser l'anglais.

Alors que de l'autre côté, Adar qui est bien plus vieux que Galadriel ou Gil-Galad (qui sont plus ou moins cousins je rappelle), parle Sindarin, une langue relativement neuve pour lui, qui n'est répandue que depuis à peu près un à deux millénaires. Alors qu'il n'a aucun besoin de parler Sindarin, vu qu'il est entouré d'orques, qu'il parle déjà le noir-parler avec eux, et qu'il n'a aucun interlocuteur elfe. Même avec Sauron il pouvait parler un tas d'autres langues que le Sindarin. Et vous savez le pire ? Dans l'épisode 4, il parle à Arondir, un elfe sylvestre dont la langue natale est le Sindarin… EN QUENYA.

Ça n'a juste aucun putain de sens.

S'il sait parler Quenya (une langue qui est certes proche de sa langue natale, mais qui était parlée par des elfes qui sont partis à Valinor, donc même pas ses ancêtres, et qu'il n'a jamais pu entendre de sa vie), POURQUOI il parle en Sindarin ? Si c'est lui qui apprend l'elfique à ses orques, POURQUOI il leur apprend le Sindarin alors que TOUS LES ELFES DE LA SÉRIE SE PARLENT ENTRE EUX EN QUENYA UNE LANGUE MORTE ?

Ça n'a aucun sens stratégique (les orques ayant appris le Sindarin ne peuvent pas comprendre les elfes qu'ils combattent si ceux-ci parlent en Quenya).

Ça n'a aucun sens, point. Vous savez les deux seuls moments où les elfes parlent Sindarin ?

  1. Quand Elrond écrit le discours, épisode 1, c'est écrit en Sindarin (bien qu'il parle Quenya ensuite et que le discours est cérémoniel pour Gil-Galad s'adressant à des Noldor donc comprenant le Quenya)
  2. Quand Galadriel demande à son cheval d'aller vite (alors que le cheval n'a aucune raison de comprendre et qu'elle a parlé Quenya à Arondir trente secondes avant et n'a donc aucune raison de parler Sindarin hormis pour faire une référence à Glorfindel/Arwen).

Ces deux moments posent des problèmes de cohérence. Et pire : ils montrent que les orques parlent PLUS SOUVENT SINDARIN QUE LES ELFES EUX-MÊMES. Ça n'a strictement aucun sens.

Le fait qu'une équipe appointée par la Tolkien Estate, donc a priori en accord avec les volontés de Tolkien, détruise la cohérence linguistique d'un monde CRÉÉ POUR SES LANGUES me surpasse. Je trouve ça hallucinant.

Ah, j'ai reçu un argument pour l'Adunaïque : le fait que Pharazôn soit le seul nom en Adunaïque serait là pour nous montrer par avance la décadence de Numenor, puisqu'il déteste les elfes plus que quiconque à Numenor.

Ok. Alors pourquoi il a appelé son fils Kemen ? Ça veut dire « terre », comme dans « la terre est mouillée ».

Ce qui est sans doute un clin d'œil à la phrase « the sea is always right » et au fait qu'il passe son temps à draguer Earien, « fille de la mer ». Reste que c'est un nom elfique, pas Adunaïque. Donc qu'il n'a rien à faire là si tout le propos du truc était de montrer à quel point Pharazôn est méchant.


Cette semaine, Sauron utilise le nom Morgoth, "Noir Ennemi".

OK. Mais les servantes de Sauron l'appellent Sauron, un terme Quenya pour « Abhorré, détesté » avec des étymologies comme « cruel, putride, sentant le mal ». Ce qui va à l'encontre de tout ce qui est dit par Sauron cet épisode, et par Adar il y a deux épisodes : Sauron voudrait faire le bien, guérir la Terre du Milieu. L'appeler ainsi est donc une incohérence INTERNE à la série (qui ne se retrouve pas chez Tolkien). L'appeler ainsi par des serviteurs de Sauron, j'entends. (Et par littéralement des féminazguls ça fait tâche)

C'est juste hallucinant combien ils n'en ont rien à foutre de Tolkien, et je ne parle ici que d'un point de vue linguistique. Le reste du lore est bafoué, avec parfois des moments où ils pissent presque littéralement sur la tombe de Tolkien et de sa femme. Parce que faire se rencontrer Galadriel et Celeborn de la même manière que Luthien et Beren… Comment dire que c'est comment Tolkien a connu sa femme ? Qu'il l'a tellement aimé qu'il en a fait une elfe, lui un pauvre humain ? Que lorsqu'elle est morte, le nom Luthien a été inscrit sur sa pierre tombale, avant qu'il ne la rejoigne sous le nom de Beren ?

Pierre tombale d'Edith Mary Tolkien (Luthien) et de John Ronald Reuel Tolkien (Beren)

Je l'ai amplement montré, rien que du point de vue linguistique ils ont craché sur sa tombe. Du point de vue du lore, ils ont craché sur sa tombe. Et du point de vue d'un dialogue ils ont vraiment craché sur sa tombe. C'est hallucinant. Je n'ai juste pas les mots. Aucun respect.

Note: Obi-Wan Kenobi

Alors… Je veux bien que tout le monde n'a pas vu la prélogie, mais était-ce nécessaire de faire un résumé en « dans la saison précédente » avant Obi-Wan Kenobi ?! Le choc, j'ai cru un instant être sur Youtube. Surtout si c'est pour faire une référence à un détail de 2 secondes de l'épisode IV 10 minutes plus tard, détail que seuls les plus hardcore remarqueront…

Note: Le jeu vidéo PC, en 2022

Tu dois :

  1. télécharger les 20-50 Go de jeu ;
  2. mettre à jour Windows ;
  3. mettre à jour le pilote de carte graphique ;
  4. mettre à jour le lanceur du jeu ;
  5. mettre à jour le jeu.

Tout cela, dans cet ordre.

Tu ne joues pas une journée ? Recommence au point 2.

Mention spéciale au lanceur d'Epic Games qui se contente de bug pendant les mises à jour. Oui, là il met à jour un jeu. Vous ne le voyez pas ? Regardez. Là. Aucun moyen de mettre sur pause, aucune information, rien.