Nocline 🌬🍃• La Bombe Humaine♅✨• (@Nervia_Nocline): "Là où je veux en venir, et c'est peut-être… / Twitter

@Nervia_Nocline On pourrait te rétorquer qu'avant, on travaillait plus, que ce soit par semaine ou par année. À cela je réponds : c'est vrai, « par actif ». Les femmes n'étaient guère comptées dans les actifs et servaient justement de reproduction de la force de travail. Que l'on m'entende bien : le problème n'est pas tant l'arrivée des femmes sur le marché du travail, qu'un problème double en réalité.

En premier lieu, la complexité et la durabilité des objets domestiques. L'arrivée des objets électriques censés aider les femmes dans leurs tâches quotidiennes (on se souvient tous des vieilles publicités pour des robots ménagers) ne leur a, en réalité, pas fait gagner de temps libre (cf. More Work For Mother: The Ironies Of Household Technology From The Open Hearth To The Microwave de Ruth Cowan), mais a augmenté le standard attendu de « propreté » d'un foyer, d'une chemise, etc. Pire : c'est par ces « innovations » que s'est introduit dans le foyer l'idéologie managériale, faisant de la femme la manager de la maison, pensant son temps comme celui de l'entreprise capitaliste où il faut gagner du temps, la rendant de fait encore plus susceptible d'acheter ces produits censés lui en faire gagner (cf. Libres d'obéir : le management, du nazisme à aujourd'hui de Johann Chapoutot où il montre que le management venu du nazisme s'est infiltré jusque dans le cœur domestique).

Sans aller jusqu'à parler d'obsolescence programmée, le fait est que les objets du quotidien sont devenus de plus en plus difficiles à réparer. Le nouveau style de gestion des stocks, venu du capitalisme automobile japonais, fonctionne désormais en flux tendu : il n'y a plus de stock de pièces détachées. Vous cassez un lave-linge ? Attendez trois mois que la pièce vienne du fabricant à l'autre bout du monde. La mondialisation, en rendant les pays concurrents, les rends spécialistes. Puisque nous sommes en concurrence avec, disons, l'Angleterre qui produit des textiles de manière plus rentables, il vaut mieux nous spécialiser dans autre chose. Et il vaut mieux créer de la marchandise complexe à la faible durée de vie pour que nos clients devenus mondiaux la rachète.

En second lieu intervient la rationalité économique qui gangrène lentement mais sûrement toute la société. Plus vaut plus. Lorsque personne n'avait de voiture, le temps passé dans les transports était moindre, ou du moins, planifié. Maintenant que tout le monde en a, demander à venir travailler à une heure du domicile est courant. Une fois cela acquis, pourquoi garder des commerces de proximité lorsque tout le monde peut aller à un supermarché à vingt minutes en voiture ? Et puisque plus personne n'habite les périphéries autrement que pour y dormir, pourquoi y garder des services publics, comme La Poste ? C'est ce que j'appelle l'effet curé : avant, chaque village avait son église et son curé. Désormais, le curé se déplace chaque semaine dans une église différente, ses ouailles le suivant de village en village chaque dimanche. Avant, il y avait trois levées du courrier. Désormais, il n'y en a plus qu'une. Dans tous ces cas, l'idée est de rentabiliser le travail, en déplaçant le temps vers l'usager. C'est à l'usager de perdre une heure de son temps à faire un aller-retour pour se nourrir, se vêtir, se cultiver, etc.

L'autre aspect de la rationalité économique gangrenant la société est que tout le monde intériorise l'idéologie du travail, ses codes et ses mœurs, et donc sa rationalité. Là où le temps de l'entreprise se terminait une fois que l'on passait ses portes (et encore… je me souviens encore de ce témoignage d'un ouvrier de Renault qui expliquait avoir peur de toucher ses enfants et sa femme tellement ses mains étaient abîmées par ce travail qui s'inscrivait jusque dans sa chair et son âme), il n'est aujourd'hui pas rare de rapporter du travail à la maison, de faire des heures supplémentaires sous la pression, de se faire appeler en vacances ou au repos… On doit se penser comme son propre patron, et les auto-entrepreneurs peuvent témoigner d'à quel point c'est chronophage.

Le capitalisme est une structure qui se déploie sur le temps en néantisant l'espace. Son pouvoir est temporel, sa monnaie est le temps, même le concept de plus-value et le problème de la force de travail marchandise/non-marchandise se dissolvent si on les aborde sous l'angle du temps. À l'heure (sic) de son apogée, c'est logique de le voir investir ce que l'on nommait autrefois « temps libre ». Ce n'est pas en interdisant les sacs en plastique que vous sauverez l'environnement. C'est en abolissant la gangrène de la rationalité économique dont le capitalisme est la forme aboutie. Battons-nous pour le temps libre, et en premier lieu nous autres Français, les hommes libres.

Free Mobile : bloquer tous les démarcheurs - Le Hollandais Volant

@lehollandaisv Je confirme que ça fonctionne très bien. Le seul appel que j'ai reçu venait du Kazakhstan, donc sans doute une erreur.

J'ai pu faire la même manipulation pour l'installation fibre de Free de mes parents. C'est à faire directement depuis le téléphone :

  • activer avec *351#
  • ajouter un numéro avec *351*numéro#
  • ajouter le dernier numéro qui a appelé avec *351*#

Comme je ne savais pas comment il prenait en compte les plages de numéros, j'ai entré successivement les 4 premiers chiffres seuls, et les 4 premiers chiffres suivi d'étoile, avant le dièse.

Le résultat est sans appel : le téléphone est devenu silencieux lorsqu'auparavant il sonnait une à deux fois par jour.

Peut-on vraiment être BILINGUE ? - YouTube

Vous montrez Chomsky comme un exemple de linguiste monolingue : fils de deux spécialistes de l'hébreu, il est plutôt l'exemple même d'un bilingue actif dès l'enfance. Et c'est sans compter son séjour en France qui lui permit d'acquérir une compréhension du français, ou ses correspondances avec l'Amérique du Sud pour l'espagnol. Chomsky est bilingue, quelle que soit la définition du terme.

Point final. - YouTube

Il y a près de vingt ans, alors qu'Internet se payait au forfait horaire et que je n'étais qu'un gosse curieux de tout, je suis tombé sur un site se revendiquant de la zététique. Un tas d'études scientifiques sur le suaire de Turin, ce genre de choses. C'est à partir de là que j'ai compris ce qu'était la philosophie, et que j'ai commencé à en lire : ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre.

Comprendre le point de vue de l'autre, comprendre comment il en arrive à penser ce qu'il pense, au point de comprendre que ce pourrait être nos propres croyances si l'on avait suivi un autre chemin.

Plus tard, j'ai lu du Chomsky, et ça m'a amené vers du Bricmont, du Baillargeon, etc. Tout cela m'a permis, après de nombreuses années, d'obtenir un master en philosophie sociale. Et c'est exactement ce que disait l'un de mes profs, jury de mémoire : « on manque de philosophes de nos jours, c'est-à-dire de gens capables d'accepter des arguments de gens avec lesquels ils sont pourtant en désaccord. »

Toutes ces années, je me suis tenu loin de la sphère « sceptique » ou « zététique », celle à laquelle tu fais allusion, justement pour les raisons que tu avances, et pour une autre qui semblera ignoble : même en épistémologie, la plupart des contenus des proclamés sceptiques ne pèse pas lourd par rapport à l'ouverture d'un livre. Le paradoxe de la tolérance ? Mais ça fait des années que je veux en faire un article montrant à quel point il est mal interprété par les « zététiciens », qu'il suffit de lire Popper et Rawls pour cela…

Toutefois, je gardais ton contenu en haute estime, comme celui d'Hygiène Mentale pour n'en citer qu'un, et je n'étais pas le seul : parce que du frontal ou de la bienveillance, vous aviez choisi la bienveillance. Ton passé de croyant te rendait perméable à cette base de la philosophie : même le pire des néo-nazis a ses raisons de croire, et il est intéressant de jeter un œil à ces raisons. Comprendre n'est pas légitimer.

Donc je comprends les raisons qui te poussent à arrêter. Ça nous fait tous l'effet d'un manque, du camarade perdu sous les balles, mais nous sommes nombreux à comprendre.

Alors, prends soin… de toi. De ta famille, de tout ce qui t'es cher. Mais prends soin de toi.

Note: The Office

Je ne comprenais pas le succès de The Office. Ça ne me parle peu, l'humour de la gênance. Jusqu'à ce que je vois au début de la deuxième saison qu'en fait l'humour n'était pas tant là que dans les stratégies de détournement que les employés ont à l'égard d'une hiérarchie incompétente, en défense des violences propres au travail.