Note

C'est toujours une déception de voir, sans cesse opposé à un esprit rationnel demandant un dialogue, de simples témoignages et affirmations non fondées en raison. Que cet esprit ait lui-même son lot de croyances, c'est indéniable ; toute science prend pour base l'impossibilité même de fonder en raison la stabilité des lois naturelles (paradoxe de Hume), et, de là, un réalisme qui n'est qu'acte de foi. Mais l'esprit rationnel prend acte de cette incertitude inhérente à la raison. Peut-être est-ce même là une thématique qu'il aura abordé dans un de ses livres, composé en cheminement vers l'acceptation de l'incertain.

C'est ce primat du contenu faible, sans cesse renouvelé à coups de témoignages invérifiables, de longs textes jamais sourcés ni justifiés, qui me fatigue particulièrement sur Twitter, sans compter les effets pervers qu'il suscite chez les personnes qui s'y sont éduquées. Se retrouver démuni lorsque demande est faite de justifier rationnellement son opinion, c'est tenir un propos au contenu théorique faible dans le système de valeurs rationnel, mais c'est encouragé dans n'importe quel autre système.

Note

Bref Halloween arrive, éclatez-vous avec des ouija, ça vous apprendra ce qu'est l'effet idéomoteur, et peut-être que ça vous donnera envie de lire sur Michael Faraday (l'inventeur du moteur électrique) et William James (fondateur de la psychologie américaine). Ou encore Michel-Eugène Chevreul, dont la méthode épistémologique est présentée en introduction de son De la baguette divinatoire, du pendule dit explorateur et des tables tournantes, au point de vue de l'histoire de la critique et de la méthode expérimentale (1854). (Je ne peux m'empêcher de vous en offrir un lien pour ce dernier : https://archive.org/details/delabaguettediv01chevgoog/page/n9)

Foncez, tout cela vaut le coup d'œil. Ou alors commencez pas à vouloir lire des trucs, ou venez pas vous plaindre après que c'est passionnant. Et la première personne qui vient me dire que c'est méprisant je lui fais recopier l'introduction de Chevreul.

Allez-y, jouez à ce jeu de Parker Brothers inventé par un commercial dont même les éso n'arrivent pas à trancher si c'est ou non sans danger -_-

Note

La vieille chouette : « il développe notamment la dimension élocutoire des textes… Je vous vois froncer les sourcils, vous cherchez ce que ça signifie ? »

Un étudiant : « C'est pas Austin ? »

Et moi de tenter de corriger : « Dans ce cas, c'est performatif. » Deux fois.

La vieille chouette, m'ignorant : « Élocutoire, c'est quand une phrase est aussi un acte, par exemple « La séance est ouverte », par cette phrase, il y a l'acte d'ouverture de la séance. »

OK.

Je veux bien que tu sois sourde, que tu ne comprennes pas totalement Austin, et que tu ais du mal à lire l'anglais, mais ma veille :

  1. Élocutoire ça veut rien dire. C'est soit illocutoire, soit perlocutoire. Là tu as fait un mix des deux et on ne comprend rien.
  2. Dans tous les cas ce sont des divisions d'un acte performatif. La subtilité, c'est qu'en voulant faire ton cake on sait plus si tu parles de la fonction performative (illocutoire) ou psychologique (perlocutoire), et ça change tout au sens de ta phrase. GG.