Micro SF/F stories (@MicroSFF): "The philosopher came to the printshop and gave the manager a… / Twitter

The philosopher came to the printshop and gave the manager a single paper.

"You asked me to write a book with all my wisdom. Here it is."

The manager read the two words. "'Be kind.' Is that it?"

"Yes," said the philosopher. "Unless you want the footnotes?"

Note

Je regarde Maigret, avec Rowan Atkinson. Z'ont beau être britanniques, ils comprennent très bien le Figaro.

« page 5 : que faire lorsque vous n'êtes pas d'accord avec le Fisc ? »

« L'intolérable pression exercée par la CGT qui, sous le couvert des revendications, effectue par des grèves tournantes un véritable sabotage des transports dans la région parisienne… »

Une couverture du Figaro dans Maigret

(On rappelle que lorsque Thiers a accordé une visite de Blanqui à un journaliste du Figaro, ce dernier a passé un paragraphe à calculer que le premier « coûtait à l'État 10 francs par jour »… Ça date pas d'hier.)

Note: Je vous écris depuis oText

Après plus de cinq semaines de travail, j'ai enfin réussi à en faire mon moteur de microblog idéal. Oh, il se suffisait à lui-même, mais j'y ai ajouté, entre autres :

  • support Markdown, WebSub, Webmention, Pingbacks
  • flux JSON et support twtxt
  • POSSE (cross-posting) Twitter, Mastodon et Micro.blog

Autrement dit :

  1. Vous pouvez me lire sur la plateforme de votre choix (Twitter, Mastodon, Micro.blog, Twtxt, lecteur RSS) ;
  2. Vous pouvez commenter depuis cette plateforme et interagir avec mon microblog ;
  3. En retour je peux vous suivre et interagir avec vous, que vous soyez sur Twitter, Mastodon, Micro.blog, Twtxt, Shaarli voire un bon vieux blog.

Mes données restent chez moi. Vos données restent là où vous désirez les laisser. C'est un bout de web décentralisé et ouvert, et c'est ça qu'il m'importait de construire.

Interface RSS de oText montrant les divers flux Twitter et Mastodon suivis

Je vais à présent prendre un peu de repos, avant d'ouvrir mon code source aux rares personnes intéressées. Un billet suivra pour donner les détails techniques nécessaires. Entre-temps, j'irai remercier Timo pour m'avoir fourni une archive d'oText plus récente.

Note

Je vois passer des gens qui râlent sur des threads Twitter qui bug.

Si vous voulez écrire plus de 5 tweets, ouvrez un blog. Si vous avez la flemme d'en ouvrir un, il existe des services pour :

Et mon petit préféré https://itty.bitty.site/

Ce dernier ne stocke rien sur le serveur, il garde tout dans l'URL. C'est tellement simple d'utilisation et de mise en place que je songe ouvrir un service similaire (possiblement avec raccourci d'URL).

Arrêtez de râler contre Twitter. Ouvrez un blog, ou trouvez d'autres services.

Note: implode dans PHP 8.1

Mon application Ygg n'affichait plus le contenu des fichiers depuis un temps. Je suspectais le passage à PHP 8.1. J'étudie le code, jusqu'à tomber sur ceci :

implode(range(1, count($file_array)), '<br>')

J'ouvre une page de manuel pour chaque fonction, et…

implode(string $separator, array $array): string

Legacy signature (deprecated as of PHP 7.4.0, removed as of PHP 8.0.0):

implode(array $array, string $separator): string

PHP a simplement inversé les arguments. Certes, c'est plus logique dans ce sens, mais ça m'a bien fait rire sur le coup 😅

Note: Glass Onion

Glass Onion, la suite de À couteaux tirés… est très sympa.

Le problème que j'ai avec les policiers récents a failli être résolu. Par la méta, j'ai compris assez vite qu'il fallait faire gaffe aux verres d'alcools. « Choisissez votre poison » comme il dit. Duke, dont il est dit avant qu'il est allergique à l'ananas, boit sur un plan qui est une demi-seconde trop long. J'ai suivi des yeux son verre. La sénatrice se cogne à lui, et Birdie se rapproche à un moment. Deux suspectes. Mais je vois Miles donner son verre à Duke,. Le plus intéressant, c'est lorsque Miles annonce qu'il s'agissait de son verre, la séquence n'est pas la même : Duke prend par erreur le verre.

À partir de là, Miles devenait le suspect numéro 1. Il suffisait de remettre la scène pour le voir clairement prendre le pistolet de Duke. Le reste du film est presque du remplissage pour accumuler les points contre lui.

Et le meilleur, c'est que cette simplicité de résolution… est un trait du personnage, qui est un idiot. Le fait qu'il essaie maladroitement de modifier les souvenirs des invités est amené justement par ce plan méta. L'idiotie des différents meurtres et la facilité de résolution vient justement du fait qu'ils ont été exposés en fusil de Tchekhov.

Le reste est plaisant, sans plus. Très sympa mais ça n'en fait pas le policier de l'année quoi.

Note: Enola Holmes 2

Enola Holmes 2… est tiède. Oh, si vous aimez une Mary Sue matinée de féminisme comme dans le premier, aucun problème. C'est pas ce que j'ai à lui reprocher, du reste. C'est que c'est un Holmes tiède.

J'ai résolu à la moitié du film les deux intrigues. C'est-à-dire :

  1. Sous quel déguisement se trouvait Chapman.
  2. Qui était Moriarty.
  3. Les motifs des deux.

J'avoue, j'ai été aidé… par mes connaissances de sale gauchiste. Le nom de « Sarah Chapman » me disait quelque chose. Trois Chapman en particulier me revenaient :

  1. Mark Chapman, le tueur de John Lennon.
  2. Annie Chapman, l'une des victimes de Jack l'éventreur… en automne 1888 à Whitechapel. Et je pensais au départ qu'il s'agissait d'elle. Mais au fond de ma mémoire résonnait une « Sarah Chapman » avec une histoire d'allumettes…
  3. Sarah Chapman, meneuse gréviste en… juin 1888.

À partir de là, il ne restait qu'à dérouler les connaissances générales sur les conditions de travail des ouvriers en Angleterre. Par exemple, savez-vous que les allumettes « rouges » ont été inventées relativement tôt, et que les « blanches » étaient interdites dans la plupart des pays dès la seconde moitié du XIXe siècle… sauf en Angleterre où il fallut attendre le début du XXe ? La cause était connue de longue date : le phosphore causait une maladie mortelle aux travailleurs que l'on nomme en anglais phossy jaw, la mâchoire du phosphore.

Et si l'Angleterre a attendu tout ce temps, c'est parce qu'il a fallu que la Convention de Berne… qui mènera à la création de l'Organisation Internationale du Travail (OIT).

À partir de là, il était simple de comprendre que le « typhus » du film était dû au phosphore, donc comprendre pourquoi Chapman allait faire grève, donc comprendre qui elle était et ce qu'elle faisait.

Du coup il était simple à partir de là de démasquer Moriarty. Le truc, c'est que même sans ça, Moriarty était simple à trouver. Genre, vraiment. C'est le symptôme des films et séries policiers de notre époque. Broadchurch était une bonne série, mais tombait dans ce travers.

Ça ne tient qu'à une expression : le fusil de Tchekhov.

Il y a deux types de policiers : celui qui fait confiance à l'intelligence et celui qui est juste là pour passer le temps.

Dans le second, on cache volontairement des éléments au spectateur/lecteur jusqu'à la révélation finale. C'est… souvent médiocre, on ne va pas se le cacher.

Dans le premier, le spectateur/lecteur a tous les éléments pour résoudre l'enquête.

La plupart des séries policières (Dr House y compris) fonctionnent sur les deux modes selon le scénariste. Le gros problème des scénaristes actuels, c'est qu'ils ne connaissent qu'un moyen d'amener ces éléments : le fusil de Tchekhov. Donc on va insister pendant 30 minutes sur des passages qui semblent n'avoir aucun lien, pour ensuite révéler qu'en fait il n'y avait pas de gras.

Enola Holmes, les deux films, se vautrent là-dedans tout du long. Dans le premier, sur le vote de la réforme, dans le second sur le typhus par exemple. On te fait bien comprendre qu'il y a inspection des dents, que l'odeur du phosphore est pénible, et on te fait des gros plans sur des affiches de prévention sanitaire.

Bref, on insiste pour te montrer le fusil. Il n'y a plus qu'à te faire des flashbacks à la fin. C'est ça que je trouve particulièrement pénible. C'est le même procédé, encore et encore. Ce qui fait qu'à partir du moment où l'on connaît ce code des plus basiques de scénario, donc que l'on réfléchit de manière méta, on n'est plus surpris par aucun twist. C'est ce travers que je dénonçais pour Broadchurch. Pas l'utilisation d'un fusil de Tchekhov (la série a cette intelligence), mais une simplicité à décoder à partir d'une lecture métatextuelle de l'œuvre. Parce qu'il y a eu ce plan qui a duré tant de secondes, je sais qui c'est. Dans un épisode d'Elementary, j'ai résolu l'enquête avant même qu'elle soit présentée parce que j'ai reconnu une actrice.

Donc il y a trois problèmes dans les policiers audiovisuels de nos jours :

  1. Impossibilité de résoudre l'enquête parce qu'on nous a caché un élément.
  2. Simplicité de résolution par lecture métatextuelle de l'œuvre.
  3. Sur-utilisation des setups/payoffs.

Enola Holmes tombe dans 2 des 3 pièges. On sent qu'il y a eu volonté de bien faire (que ce soit mettre la lumière sur un élément d'histoire ouvrière ou faire un policier divertissant). Mais j'en ai marre de prévoir à l'avance tous les « twists ». Surprenez-moi à un moment donné. J'pense pas être plus malin qu'un autre, et ma cinéphilie s'arrête à quelques notions d'un cours universitaire d'il y a plus de dix ans. Dans un genre censé célébrer l'intelligence, c'est un véritable problème si vous n'êtes pas capables de proposer une œuvre qui vole un peu plus haut que la base en la matière, en fait.

Certains disent que la série Sherlock tombe dans le premier travers, impossibilité de résoudre. Bah j'ai deviné le boomerang. Et le taxi. Et le photographe. Et… Bref, Sherlock n'est pas une série à prendre en exemple.

J'ai presque appris à lire avec John Watson. Voir que vous n'arrivez pas à me surprendre parce que vous suivez les uns après les autres la même méthode, ne réfléchissant pas outside the box me désole. Est-ce que vous vous rendez compte qu'il y a juste une différence d'univers graphique entre vos productions et Détective Pikachu ? J'veux dire… Détective Pikachu, le passage d'exposition dans le train c'était gênant tout de même, non ? Le film ça fait 8 minutes qu'il a commencé, tu sais qui sera le méchant final parce que fusil de Tchekhov et méta-texte (Bill Nighy on t'aime).

BAH POURQUOI VOUS FAITES PAREIL DANS LES DEUX ENOLA HOLMES ? C'est exactement la même méthode, le même ressort scénaristique usé jusqu'à la moelle. Passez à autre chose, je vous en prie.

« Gnagnagna il y a pas trente mille façons de faire des policiers »

Vertigo, d'Alfred Hitchcock, que je n'ai vu que récemment. Là vous avez un bon twist. Tous les éléments étaient présents dès le départ, mais ça reste surprenant tout de même.

Note

Ce que j'adore dans les critiques de Mastodon à propos de la mise à grande échelle (de la modération, etc.), c'est qu'il s'agit des mêmes critiques faites à l'anarcho-syndicalisme fédératif.

« Mais voyons ! On a besoin d'un gouvernement pour X ou Y » lorsque les praticiens disent explicitement : « Nous n'avons pas eu besoin de l'hypothèse d'une structure d'une telle échelle ».

Quelques temps avant cette révolution, l'économiste anarcho-syndicaliste Diego Abad de Santillan avait écrit : « Lorsque [la révolution] peut poser le problème de la transformation sociale, elle ne le fait pas par le biais de l'État, mais plutôt par le biais de l'organisation des producteurs. Nous avons suivi cette norme et nous n'avons pas eu besoin, jusqu'à présent, de l'hypothèse d'un pouvoir supérieur au travail organisé pour établir le nouvel ordre des choses. Si quelqu'un peut nous dire le rôle qu'aurait un État dans une organisation économique où la propriété privée n'existerait pas, où le parasitisme et les privilèges n'auraient plus leur raison d'être, nous lui en serions reconnaissants. »