Note

« On ne doit pas gagner plus en étant au chômage qu'en travaillant », dénonce Muriel Pénicaud Louis Boyard (@l_boyard) sur Twitter : « Réponse A : on augmente les salaires ; Réponse B : on réduit le temps de travail ; Réponse C : on réduit les aides sociales. Selon vous, quelle sera la réponse du Gouvernement ? »

Alors, on sait tous que ce sera la C. Reste que les raisons invoquées sont données dans l'article même, et que les réponses A et B n'y changeront rien.

On est d'accord que c'est dégueulasse de foutre dans la merde des personnes déjà sous le seuil de pauvreté sur une cotisation.

J'ai oublié de dire : ce type de procédé de Pénicaud est particulièrement retors, que @Le_Stagirite montre très bien dans son schéma très scientifique à partir de 17:07 : https://www.youtube.com/watch?v=Q_EAxOYcS7E?t=1027

Opposer les intégrés aux plus pauvres pour préserver les plus puissants.

Octobre vert (petit billet de saison) - Nocline

Je ne te remercie pas @Nervia_Nocline. Ton article m'a fait penser à ranger ma pile de papiers administratifs. J'y ai passé plusieurs heures.

Récupération du papier et tri ? Oui, mais ça je le fais depuis longtemps. J'ai pas acheté la moindre feuille (hors ramette d'impression) depuis 2008. L'entrée en post-bac, c'était l'année de la fin des feuilles à carreau obligatoires, et donc de la récupération de toutes les feuilles qui trainaient en fin de cours. Je ne remercierai jamais assez ce prof de Droit inconnu qui avait laissé une pile gigantesque de sommaires de son cours (15 pages) 😂

Les seuls achats consistent en quelques carnets (recoupement des idées, etc.) et d'un peu d'encre. Mais là je pense avoir ce qu'il faut pour quelques années.

Maintenant, j'ai ouvert mon carton d'archives. Ça contient :

  • tout ce que j'ai écris dans ma vie qui n'a pas déjà été numérisé ou publié ;
  • tous les journaux achetés depuis 2005 ;
  • une pile de la Tour de Garde, la revue des Témoins de Jéhovah entre 2010 et 2012.

Pour le premier, c'est sûr, je garde le temps de numériser d'une façon ou d'une autre. Pour les journaux, je me tâte vraiment à découper les articles. Et pour la Tour de Garde, là je sais pas quoi faire. D'une part parce que je les ai jamais lu mais que les illustrations sont jolies et facilement détournables de leur contexte. D'autre part, parce que j'avais à l'époque ce projet de compiler tous les problèmes d'argumentaire qui s'y trouvent. J'étais jeune et con, je pensais naïvement qu'en arrivant devant un Témoin avec mon bouquin pointant tous les problèmes de logique interne ça suffirait pour en être débarrassé. Mais j'ai appris depuis à quel point la religion est imperméable à la raison.

Couverture de Libération le jour de l'élection de Nicolas Sarkozy

Donc je fais quoi de tout ça ? Je sais pas quoi dire. Partagé entre l'envie de garder un bout d'Histoire (bordel les gens avec qui je suis en cours avaient 10 ans à l'époque) et celle de tout jeter parce que justement ça fait une décennie que j'ai pas ressenti le besoin de l'ouvrir.

Note

Mon cerveau : « gnagnagna l'étymologie de travail tu peux pas aller la chercher dans le latin tripalium, regarde chez Nietzsche et Marx c'est l'allemand Arbeit qui est utilisé. » Moi, après une recherche rapide :

Arbeit, du proto-germanique

*arbaidiz, peut-être relié au vieux slave рабъ et работа

рабъ, du protoslave *робъ ou *orbъ (« enfant, orphelin ») qui donne le tchèque robě (« enfant »), plus avant, de l’indo-européen commun *orbh (« petit enfant », « orphelin », « jeune esclave »), duquel est issu l'allemand Arbeit (« travail »), le grec ancien ὀρφανός ou le latin orbus (« orphelin »)

ὀρφανός, de l'indo-européen commun *h₃órbʰos (« petit enfant », « orphelin », « jeune esclave »)

DANS TA FACE CERVEAU. Non seulement ça revient bien à connoter péjorativement le terme même en remontant jusqu'à l'indo-européen, mais en plus ça apporte un nouvel éclairage sur l'utilisation du terme d'esclave par Nietzsche. Et le plus beau, vous savez ce que c'est ? C'est que ça a même donné en bulgare le terme работа, qui deviendra notre robot actuel. Le robot est étymologiquement lié à la question de l'esclave et du travail. Travailler, c'est être un esclave, être un robot.

работа, du proto-slave *orbota, devenu par métathèse *robota

Je te vois amusé @SootyHiminn mais regarde comme mon intuition m'a servi un sujet qui s'agence parfaitement, j'ai là toute une piste à explorer pour aller confirmer mon hypothèse initiale, je suis vraiment content \o/