Note

Non, l'IA ne me fait pas peur. Les robots ne me font pas peur. Les sujets libres incontrôlables sont encore du domaine de l'expectative. Mais il y a une étape avant cela, qui se rapproche et qui, elle, me terrifie. Les quelques personnes qui en auront le contrôle pourront se laisser aller à la tyrannie, dégagés de la peur de la masse. Lorsque ces technologies auront écarté le besoin des gouvernants de se reposer sur des êtres humains, lorsqu'elles ne pourront plus être contrées par des humains. À l'instar du législateur avisé qui prend en compte l'usage futur, n'oubliez pas que toute technologie peut se retourner contre vous au gré d'une majorité présidentielle nouvelle.

Note

Ah, et si par miracle et à force d'alcool je me retrouve à une soirée, ne m'imposez pas de danser. Si, face à quelqu'un qui sourit en tapant du pied en rythme au bord de la piste de danse, vous ressentez un malaise et vous vous donnez pour mission d'aider, c'est votre problème. Pas le mien. Posez-vous des questions sur votre besoin plutôt que de forcer. Reconnaître qu'il y a des différences parmi les êtres humains fait de vous quelqu'un de supérieur, pas le contraire. Bordel, surtout si vous êtes en philosophie.

Note

Finir la rédaction.

Voir que les trois parties seules font 35 pages.

Calculer qu'avec intro, conclu, biblio, appendice, pages de titre et intercalaires on ne peut pas tenir sous 45 pages.

Savoir qu'on nous demande un total de 30-40 pages.

Ne pas pouvoir faire plus concis.

Anticiper qu'on va demander de couper dans le tas.

Connaître un nouveau sentiment composé à la fois d'une grande tristesse lasse et d'une envie de tout péter.

Quand la directrice répond : vazy on s'en fout de la longueur t'écris bien ça passe crème.

Quand la version définitive du mémoire est déposée.

Quand la convocation à la soutenance arrive en grande pompe…

… et que c'est à 10h30.


Bon, j'ai été mauvaise langue. Je viens de vérifier. Non, les profs ne nous ont pas donné autant de trucs à rendre au second semestre qu'au premier.

Sur un total de 125 pages, hors mémoire (qui donc chez moi fait 45 pages), nous trouvons :

  • S1 : 75 p.
  • S2 : 50 p.

C'est avec ce tiers de temps « gagné » que nous avons donc rédigé le mémoire sur deux semaines.

Note

On est à 12h du rendu final. Toujours rien. Deux personnes ont eu 324h pour lire et apporter un commentaire succinct à mon article. Je serais presque impressionné par autant de je-m'en-foutisme de la part de mes camarades, s'ils ne me mettaient pas autant dans la merde.


Update : donc j'ai envoyé un mail au prof le lundi midi. Sa réponse fut : « Vous devriez avoir les relectures demain au plus tard. Bien cordialement. » (WTF ce non-respect du planning) Nous sommes mercredi matin. Non seulement les relectures ne sont pas arrivées, mais les soumissions pour le prochain article de la série de 3 ne sont pas non plus distribuées aux relecteurs. Autrement dit on nage dans la confusion la plus complète où on ne sait plus quelle est la deadline, s'il faut la respecter, si l'on est bien relu, etc. C'est le foutoir intégral à tous les niveaux.

Note

Syndrome de la page blanche vaincu par un plan détaillé presque ligne par ligne de l'introduction de partie. L'un des problèmes de travailler sur Nietzsche, c'est que l'on doit tout expliquer. L'étude des valeurs morales ramène à une psychologie des pulsions.

Donc si l'on veut expliquer en quoi la typologie morale établie par la généalogie est en quelque sorte une psychologie, que l'esclave ne désigne pas nécessairement une position sociale, il faut expliquer les instincts que cachent les idéaux moraux. Mais également en quoi ces idéaux sont des illusions, en quoi leur universalité apparente est opposée à la réalité et tient des arrières-mondes, bref on peut rabattre sur l'ontologie nietzschéenne. Et ainsi de suite jusqu'à avoir présenté une bonne partie de Nietzsche. Sachant que chaque étape est en proie à ses propres subtilités et contradictions apparentes, ses propres conflictualités qu'il s'agit d'exposer et de résoudre.

Donc perso, parce que j'ai pas beaucoup de place, j'ai coupé dès que j'en ai eu l'occasion pour pas m'éparpiller. Ça va être funky quand je vais devoir, en fin de partie, toucher à la Volonté de puissance en la résumant à quelques lignes…