Note
C'est quand même bien ma veine de sortir de la catégorie des jeunes à aider quand le gouvernement débute sa campagne de communication sur l'aide aux jeunes...
C'est quand même bien ma veine de sortir de la catégorie des jeunes à aider quand le gouvernement débute sa campagne de communication sur l'aide aux jeunes...
Moi : Mince, la page 81 en format poche est mal coupée. Ça laisse un blanc sur une moitié de la page parce que j'ai trop de notes en bas de la page suivante 😤
Also moi : règle le problème en ajoutant encore plus de notes pour que ça couvre ce vilain blanc
J'ai rajouté des notes sur Max Weber. Lui au moins il me comprend. (Les notes s'étalant sur 4 à 5 pages dans l’Éthique protestante, hein voilà.)
Après Simone Veil et Bernard Stiegler, je commence à croire qu'il faut que j'arrête de publier sur des personnes vivantes… 😔
Quelqu'un pour nous expliquer pourquoi Les Trois Brigands paru aux Lutins de l'École des loisirs… est tiré de la version allemande dite « originale » de 1963, alors que l'auteur est français et a publié en anglais en 1961 ? J'suis sûr qu'il y a une histoire derrière.
Alors, grâce à @Arktos96 on a une explication complexe mais intéressante.
Tomi Ungerer était établi à New York. Il écrit et dessine les planches en 1960 et cherche à se faire éditer par Harper & Row (ou Harper & Brothers selon les sources). Mais l'éditrice n'aime pas. Elle veut changer la fin. Mécontent, Ungerer cherche un éditeur en Europe. C'est l'allemand Georg Lentz qui prend en charge, avec deux-trois nouvelles planches et un titre allemand. Ça, c'est en 1961. Sauf que la maison d'édition fait faillite en 1962. Je sais pas si Lentz a eu le temps de publier en propre ou si c'est resté dans les cartons. Pareil pour Harper & Row/Brothers.
En 1962, Ungerer réessaie en anglais avec les éditions américaines Atheneum Books qui publient sans la fin. Sauf que c'est pas fini pour la version originale allemande : la maison d'édition en faillite est rachetée par l'éditeur suisse Diogenes Verlag, qui publie en 1963 ce qu'on considère comme la première version allemande du texte. S'ensuit la traduction en français en 1968, sans doute en partie à cause des mésaventures d'édition de la version anglaise qu'a essuyé Ungerer, mais aussi parce qu'une maison d'édition suisse c'est à côté, ça parle aussi français, bref c'est simple.
Les sources : https://www.researchgate.net/publication/289693796_L'oeuvre_ouverte_de_Tomi_Ungerer_traductions_palimpsestes_et_transferts_interculturels (p. 103 sq.)
Mémoire papier rendu. Pas encore la version numérique. Épuisé. Reste des coquilles. Me sens dans la vallée de l'humilité de Dunning et Kruger. Sais qu'il y a des choses bien, ne sais pas si la dernière partie relève du génie ou de l'idiotie pure. À mettre à l'épreuve.
« Ce sont [...] les forces de l'ordre légitime qui font la loi dans notre pays. » En fait on pensait que Darmanin suivait mal la pensée de Max Weber, mais c'est celle de Walter Benjamin, pourtant proche des anarchistes, qui transparaît...
Bien sûr, cela implique qu'il existe bien une violence policière qui, du coup, conserve le droit (violence généralement dite légitime) et le fonde (« faire la loi »). C'est bien parce que le droit (donc l'État) veut conserver le monopole de l'usage de la violence qu'il en use.
Question du soir : l'argumentum ad logicam est-il le sophisme le plus courant des personnes qui se piquent d'être au fait des biais et des arguments fallacieux ?
Ça fait un moment que le tract d'Étienne Klein me titille (pas le temps de le lire avant fin août de toute manière). Je le veux en papier, pour deux raisons :
Prix du fascicule : 3,90 €. Ok. Quelles sont les options ? Gallimard les liste sur sa page : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/Le-gout-du-vrai
Ok, sachant que la librairie la plus proche est à 20 min de bus, on est sur du frais de port similaire, sauf que c'est moi le porteur. Reste la Fnac. Qui force à mort sur le retrait en magasin (pareil, 20 min de bus), au point que t'as pas l'impression de pouvoir te faire livrer. Il y a rien sur la page qui offre cette option, j'ai failli abandonner.
Mais en fait faut VALIDER la commande pour ensuite choisir la livraison. Et là, effectivement, la livraison est à 1 centime d'euro.
Me voilà donc à devoir acheter dans une enseigne dont je n'aime pas les pratiques commerciales plus que douteuses :
Donc je me pose la question : c'est quoi ce bazar ? Parce que de ce que je vois, le tract en question c'est 16 feuilles A4 pliées en deux et agrafées. Que ça coûte autant, à la limite pourquoi pas, au pire ça donne un bon exemple d'une chaîne de valorisation capitaliste imbécile. Mais qu'un truc aussi simple – qui s'envoie en lettre suivie pour 2 € et qui s'apparente à ces dossiers qui s'échangent par milliers chaque jour dans les administrations publiques comme privées – demande plus que son prix pour faire les quelques kilomètres qui le sépare du lecteur final, après avoir parcouru toute la chaîne de distribution, tout cela dans une période de crise écologique et sanitaire… Il y a que moi qui trouve ça délirant ?
Je dis pas tout ça pour me plaindre du prix final. Mais regardez comme un objet aussi basique suffit à révéler la complexité du système du livre, son inertie et parfois son absurdité face aux enjeux contemporains. Pour un tract qui se veut « de crise », c'est ironique.
Parce que oui, Gallimard aurait pu mettre six clampins à fourrer des enveloppes toute la journée (je l'ai fait, je dénigre pas), mais ça aurait court-circuité les distributeurs et les librairies. Pareil, on aurait pu penser un système en réseau digne du nouvel esprit capitaliste, avec de l'impression à la demande dans de petites imprimeries locales qui se chargent d'envoyer en lettre suivie. La simplicité du format permet cette disposition. Mais encore une fois, c'est toute la structure qui est mise à mal, et ça passerait pas au niveau de l'un des intermédiaires historiques de l'édition. Alors on continue comme avant, mais sur du papier recyclé attention !
Donc j'en veux pas à Gallimard. Comme j'en veux pas aux librairies, petites ou grosses, qui ne peuvent livrer qu'à un certain prix.
Mais voyez, vous pouvez avoir les meilleures raisons au monde, le résultat est le même : il aurait été plus simple, moins coûteux sur tous les plans, et largement plus avantageux financièrement pour lui que je demande directement à Klein sa copie pour l'imprimer chez moi. Même si ce n'est l'intention de personne dans cette affaire, le couperet est assez sec : tout cela a rendu la transmission d'une pensée plus ardue et moins directe. Des barrières ont été érigées sur l'accès à un savoir, contribuant à rendre toujours plus prégnante la force de ce titre : La vérité est derrière un paywall, mais les mensonges sont gratuits. Peut-être est-ce cela, également, qui participe au goût du vrai. https://www.currentaffairs.org/2020/08/the-truth-is-paywalled-but-the-lies-are-free/
Lu dans le train. Sur le fond, c'est une réorganisation de sa conf de février 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=b7ScsY9jStw
Du coup l'avoir écoutée avant en faisant la vaisselle était pas la meilleure des idées, vu qu'on y retrouve presque tout, jusqu'aux citations.
Il y a quelques points qui sont plus élaborés dans l'un ou dans l'autre. Est-ce que ça veut dire que ça ne sert à rien de lire Le goût du vrai ? Non. C'est un bon tract à relire de temps en temps lorsque l'on vient à tort vous accuser de scientisme.
Sur la projection dans l'avenir, c'était un thème de son dernier passage chez Thinkerview. Le relier à Nietzsche est effectivement intéressant et offre une perspective de travail aux esprits scientifiques.
Les quatre biais présentés au début sont à garder en tête, limite chaque fois que vous vous exprimez (en tout cas c'est ce que je m'efforce de faire, à des degrés divers, depuis ma plus tendre enfance).
La fin est convenue, mais si ça permet aux critiques de Descartes d'aller lire Descola, ce sera pas un mal.
Il y a beaucoup plus à en dire. Du tract comme de la conférence. Mais ce sera pour une autre fois.
Bon, on peut ajouter cette conférence sur l'avenir pour avoir un panorama plus large de ce qui est abordé ici : https://www.youtube.com/watch?v=LF6ZxiBN4Ek
Cette année, covid oblige, la recherche se fait principalement sur des sources électroniques. Entre les epub qui n'ont pas de numérotation de page, les « source : Insee », les paywalls par chapitre, les scans sans OCR, etc. il y a de quoi s'amuser tous les jours.
Note à moi-même : arrêter de perdre du temps à lire et à écouter toute critique du dernier Capital de Piketty qui le démonte dans les grandes largeurs, même si ces réquisitoires relèvent d'auteurs utiles aux recherches menées. Regarder les autres chasser lorsqu'on a déjà tué la bête n'a pas d'utilité sociale.