Kelly Chevalier (@redac_chevalier): "À chaque fois qu’on parle des conditions difficiles des auteurs, on nous renvoie à l’autoédition, comme si c’était LA solution. Sauf que…" / Twitter
D'accord sur le fond. L'auto-édition c'est pas pour tout le monde, ça demande ou de l'argent ou des compétences et du temps dans beaucoup de domaine. Et ce qui pêchera, ce sera généralement la communication. À moins d'être déjà reconnu pour autre chose (genre journaliste, blogueur, vidéaste, etc.), ce sera compliqué de dépasser la vingtaine d'exemplaires vendus.
Et il faut ajouter à ça les problèmes administratifs. À moins d'insister, l'Urssaf considérera que vous serez éditeur. Ce qui signifie que vous dépendez de la Chambre du Commerce, et donc devrez payer la taxe foncière aux entreprises (~200€ selon l'endroit), etc. Faut se battre pour être accepté comme écrivain indépendant. Faut se battre pour que les libraires mettent le livre en rayon.
Bref, pour être auto-édité, je recommande pas si vous ne savez/pouvez pas communiquer et faire vendre le bouquin, à moins de s'en servir comme expérience pour comprendre le rôle des différents intervenants de la chaîne du livre, dans un but non-pécuniaire. L'édition doit se reconstruire, bien sûr. Mais je doute que ça passe par l'auto-édition, aujourd'hui utilisée par les éditeurs pour dénicher de nouveaux talents qui ont déjà construits leurs communautés de lecteurs (et donc qui sont déjà rentables).
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