Note
Je crois que Pauline m'a fait comprendre un truc aujourd'hui. Un truc qu'on m'a répété mais qui n'entrait pas jusque-là.
Un truc que @Nervia_Nocline en a eu marre de me dire, mais que je ne pouvais pas entendre. Et voulais pas, aussi. C'est pas un problème de mots, c'est un problème d'état d'esprit. Je le voyais du coin de l'œil, mais maintenant ça m'a tourné face au problème véritable.
Et maintenant je suis en face de la falaise. Elle est vertigineuse. Au sens premier : elle me donne le vertige. Je n'en vois pas le sommet. Je la voyais pas avant, ou plutôt mon système de survie m'empêchait de la voir. Parce qu'elle est terrifiante, vraiment, existentiellement.
Je savais qu'elle était là, mais je voyais même pas comment passer la porte. Je savais qu'elle m'effrayerait de toute manière. Mais là je suis face à elle. J'ai peur. Je veux la fuir. Mon corps m'ordonne de refermer la porte et de laisser mon esprit s'envoler.
Je sais ce qu'il me reste à faire : je dois grimper. Je dois avoir le courage d'affronter cette falaise. Et recommencer si je tombe. Là j'ai juste peur qu'aujourd'hui ce soit la fatigue qui me fasse réaliser tout cela. Que demain j'aurais oublié. Car si demain, ou un autre jour, je me réveille avec cette porte fermée, je peux oublier comment l'ouvrir de nouveau.
Mais une fois sur la falaise, je ne l'oublierai pas. Je vais pas vous demander de m'offrir une main pour m'agripper, pour me lancer dessus. Mais s'il vous plait, ce soir je vous en conjure, si vous voyez que je ne grimpe plus, rappelez-moi la falaise.
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