Sauf que Themistoclea était la prêtresse de Delphes (selon la légende elle aurait enfanté en étant vierge…), et non sa sœur. Et on le sait depuis Diogène Laërce qu'il avait sans doute suivi son enseignement (cf. Vies, VIII, 8). Du reste, Themistoclea ne pouvait être sa sœur, à moins de considérer une prêtresse de Delphes d'origine barbare (voir Clément d'Alexandrie, Stromates, I, 62). Par contre, on peut considérer qu'il était pour la non-mixité : « il en vint par la suite à organiser également des réunions réservées aux femmes » (Porphyre, Vie de Pythagore, 18-19). Je serais intéressé par les influences qu'a pu avoir « la pythonisse Théanô, originaire de Crète » (Vie de Pythagore, 4) qui fut sa femme.
Twist: en fait l'image est le passage de Diogène Laërce que j'ai cité. Normalement c'est comme ça : φησὶ δὲ καὶ Ἀριστόξενος τὰ πλεῖστα τῶν ἠθικῶν δογμάτων λαβεῖν τὸν Πυθαγόραν παρὰ Θεμιστοκλείας τῆς ἐν Δελφοῖς.
Sauf que là la fin change, et le sens aussi. Toute la question est de savoir quelle version est la bonne. D'autant que l'encyclopédie Suda (Xe siècle, antérieur aux manuscrits de Diogène Laërce que nous avons) écrit Θεοκλείας ἀδελφῆς.
(source: http://www.stoa.org/sol-bin/search.pl?login=guest&enlogin=guest&db=REAL&field=adlerhw_gr&searchstr=pi,3124)
Là nous avons un mix des deux. Comme si le copiste (ou sa source) voulait lever une contradiction.