Note

Bref Halloween arrive, éclatez-vous avec des ouija, ça vous apprendra ce qu'est l'effet idéomoteur, et peut-être que ça vous donnera envie de lire sur Michael Faraday (l'inventeur du moteur électrique) et William James (fondateur de la psychologie américaine). Ou encore Michel-Eugène Chevreul, dont la méthode épistémologique est présentée en introduction de son De la baguette divinatoire, du pendule dit explorateur et des tables tournantes, au point de vue de l'histoire de la critique et de la méthode expérimentale (1854). (Je ne peux m'empêcher de vous en offrir un lien pour ce dernier : https://archive.org/details/delabaguettediv01chevgoog/page/n9)

Foncez, tout cela vaut le coup d'œil. Ou alors commencez pas à vouloir lire des trucs, ou venez pas vous plaindre après que c'est passionnant. Et la première personne qui vient me dire que c'est méprisant je lui fais recopier l'introduction de Chevreul.

Allez-y, jouez à ce jeu de Parker Brothers inventé par un commercial dont même les éso n'arrivent pas à trancher si c'est ou non sans danger -_-

Note

La vieille chouette : « il développe notamment la dimension élocutoire des textes… Je vous vois froncer les sourcils, vous cherchez ce que ça signifie ? »

Un étudiant : « C'est pas Austin ? »

Et moi de tenter de corriger : « Dans ce cas, c'est performatif. » Deux fois.

La vieille chouette, m'ignorant : « Élocutoire, c'est quand une phrase est aussi un acte, par exemple « La séance est ouverte », par cette phrase, il y a l'acte d'ouverture de la séance. »

OK.

Je veux bien que tu sois sourde, que tu ne comprennes pas totalement Austin, et que tu ais du mal à lire l'anglais, mais ma veille :

  1. Élocutoire ça veut rien dire. C'est soit illocutoire, soit perlocutoire. Là tu as fait un mix des deux et on ne comprend rien.
  2. Dans tous les cas ce sont des divisions d'un acte performatif. La subtilité, c'est qu'en voulant faire ton cake on sait plus si tu parles de la fonction performative (illocutoire) ou psychologique (perlocutoire), et ça change tout au sens de ta phrase. GG.

Note

Fun fact : « adulte » et « adultère » n'ont pas la même étymologie et donc pas le même sens premier.

Adultère : du latin adulter, provenant de ad- et altero (« altérer »)

Adulte : du latin adultus (« qui a grandi »), dérivé du verbe adulesco ou adolesco (« croître, grandir »)

L'adulte est celui « qui a grandi » (l'adolescent étant celui « qui grandit »).

L'adultère est celui « qui fausse, qui altère, qui falsifie ».