Kartoffelernte (La récolte de pommes de terre), par Fritz Boehle.

La Servitude Volontaire

Essai d’une interprétation philologique du sujet politique

La copie du manuscrit de Bordeaux du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie, dont des « considérations devraient permettre aux spécialistes de proposer une datation du texte d’origine, peut-être antérieur à toutes les moutures connues du Discours […] voire qu’il pourrait s’agir d’un état premier du texte remontant aux années 1549–15511 » est titré Contre la Tyrannie et Tyrans : La Servitude Volontaire. De toutes les copies du Discours, l’unique morceau de titre commun est La Servitude Volontaire. Il semble judicieux de voir dans ce choix de termes une intention forte de l’auteur, et c’est pourquoi nous nous attacherons à en saisir pleinement le sens.

Cette recherche nous paraît d’autant plus nécessaire que, de tous les mouvements d’émergence du sujet antérieurs à Descartes, celui du sujet politique porté par La Boétie est le plus intrigant. Comment se fait-il que le sujet politique soit esclave (mécanisme de la sujétion) lorsque le sujet psychologique ou ontologique est maître (mécanisme de la subjectivation) ? Comment se fait-il que la liberté politique s’acquiert, selon La Boétie, par simple volonté de ne plus servir, lorsque la liberté ontologique provient, pour Spinoza ou Nietzsche après lui, d’un consentement à la nécessité ? Comment articuler les deux domaines ? C’est dans la notion de servitude que semble se loger cette aporie.

De la servitude

Un rapide coup d’œil aux dictionnaires étymologiques permet de trouver la provenance de servitude dans le latin servus, déverbal de servo. Michel Bréal et Anatole Bailly notent ainsi :

Servo signifie à la fois “garder” et “regarder” . […] Ces deux sens se retrouvent dans observo, qui signifie à la fois “considérer” et “respecter”2.

Quant à servus, Bréal et Bailly sont plus éloquents encore :

Servus veut dire littéralement “gardien” . Il correspond au grec οὖρος […] d’où oἰϰoυρος [gardien de maison] et φρουρός [un garde]. L’esclave est considéré comme le gardien de la maison. […] Cette origine du mot ayant été peu à peu oubliée, servus a signifié simplement “esclave”, et ce sens est le seul qui ait passé dans les dérivés tels que servio et servitus. – L’étymologie de servus, entendu comme le prisonnier de guerre dont on a épargné la vie, est donc à rejeter3.

Voir dans la servitude un mécanisme d’observation est particulièrement tentant. L’assujetti serait alors celui qui, placé dans un état contemplatif et non actif, préserve un état politique. Il faut cependant rester prudent en ne prêtant pas à La Boétie un sens qu’il n’aurait pas eu. Pouvait-il avoir connaissance de cette étymologie ?

Nous avons deux voies pour le vérifier : la voie biographique et historique, et la voie herméneutique. La première nous entraîne sur la vie de La Boétie, mais à moins de trouver par miracle un dictionnaire étymologique dans la bibliothèque qu’il cède à son ami Montaigne, nous ne pourrons aboutir à une certitude. De même, la voie herméneutique consiste à interpréter le texte selon ce nouvel angle, en espérant qu’il fasse sens. Encore une fois, il ne sera pas certain que le sens éventuellement dégagé ne provienne pas justement de notre regard.

Approche biographique

La Boétie helléniste

« La mode du grec durant le deuxième quart du siècle (soit l’enfance et l’adolescence de Montaigne) est attestée par la floraison des alphabeta grœca […]4 », note d’emblée Alain Legros.

C’est donc dans une période particulièrement helléniste que La Boétie s’éprend de philologie antique, avec une préférence pour les auteurs grecs. Françoise Charpentier écrit ainsi :

Dans ce texte [le Discours] les exemples romains sont moins souvent allégués que les grecs. La Boétie est bon helléniste, bon traducteur du grec (La Ménagerie de Xénophon, Les Règles de mariage de Plutarque, Lettre de consolation de Plutarque à sa femme) et familier de Plutarque, familier aussi de la culture, de l’histoire grecques. Les allégations, l’onomastique, les exemples venus de la sphère grecque sont sensiblement plus présents dans son texte, sans être envahissants, que leurs homologues latins5.

De fait, le Discours de la servitude volontaire s’ouvre et se referme sur des références hellénistiques explicites : Ulysse d’Homère en ouverture, Le Lion vieilli et le Renard d’Ésope6 et la fable grecque du satyre brûlé par le feu de Prométhée en fermeture7.

La Boétie est ainsi un fin helléniste, mais cela n’est pas suffisant pour fonder un lien entre servitude et οὖρος.

La bibliothèque

Nous avons mentionné plus haut le fait que La Boétie cède sa bibliothèque à son ami et légataire testamentaire Montaigne. Cela nous est attesté par le testament qu’il rédige sur son lit de mort :

Le dit testateur prie Monsieur Mᵉ Ayquem de Montaigne, conseiller du Roi en la cour de Parlement de Bordeaux, son intime frère et inviolable ami, de recueillir pour un gage d’amitié ses livres et papiers qui sont à Bordeaux, desquels lui fait présent, excepté de quelques uns de droit qu’il donne à son cher cousin, fils légitime et héritier du feu seigneur président de Calvimont8.

Si Bonnefon sacrifie à la polémique établie par Payen d’un Giraldi appartenant à La Boétie9, pour Alain Legros ce Giraldi est bien annoté par Montaigne :

La note du Dr Payen jointe à l’exemplaire signé de Montaigne […] argue de la présence du grec pour affirmer que ces notes ne sont pas de lui, et cette tradition, reprise depuis par Bonnefon et bien d’autres critiques sans autre examen, est tenace. La présence du grec dans les marges de l’Exemplaire de Bordeaux aurait dû sans doute rendre plus circonspect devant les aveux de l’auteur des Essais quant à sa “nullité” en grec. Les notes autographes du Lucrèce et du Térence doivent aujourd’hui nous amener à relativiser ce jugement. La main grecque de Montaigne est habile, celle de La Boétie ne l’est pas moins mais elle est toute différente (Appien, Sophocle, Strabon)10.

Son étude de la graphie des notes du Lucrèce de Montaigne11 laisse peu de doutes quant à l’auteur de celles retrouvées dans le Giraldi. Dans tous les cas, ce Giraldi publié en latin ne comporte pas la moindre mention de servus ou de servo.

Nous ne nous focaliserons donc que sur les ouvrages dont nous disposons à l’heure actuelle et dont Montaigne « a tracé de sa main un b suivi d’un point […] dans le coin supérieur droit de la page de titre de l’exemplaire pour en signaler la provenance12 » du legs de La Boétie. Cela représente dix-huit volumes que nous avons pu conserver à ce jour.

L’étude de la bibliothèque de La Boétie mériterait un travail beaucoup plus ample, mais nous jugeons faibles les chances d’y trouver un lien entre l’usage du terme de « servitude » et le sens de « gardien ». Penchons-nous plutôt sur les traductions du grec effectuées par La Boétie.

Les traductions

Les Œuvres complètes de La Boétie17 donnent trois traductions du grec au français : La Mesnagerie de Xénophon, Les règles de mariage de Plutarque, Lettre de consolation de Plutarque à sa femme.

La Mesnagerie

La Mesnagerie correspond à l’Οἰκονομικός de Xénophon, c’est-à-dire l’art de gérer un domaine agricole. Eugène Talbot note à propos de son choix de traduction De l’Économie :

J’ai préféré ce titre à celui d’Économique, par lequel on désigne parfois l’ouvrage de Xénophon. Étienne de La Boëtie, l’ami de Montaigne, auteur d’une traduction de ce dialogue, l’avait parfaitement intitulé la Mesnagerie. Le mot n’a plus cours aujourd’hui, mais il exprime bien l’idée de l’auteur grec18.

Une fausse piste serait la traduction de Cicéron sur laquelle pourrait s’être penchée La Boétie. Mais le titre même qu’en donne Cicéron, Œconomicus19, est bien éloigné de celui de la Mesnagerie de La Boétie, ce qui semble indiquer que ce dernier travaillait plutôt sur le texte original.

Dans le texte original en grec20, Xénophon utilise le terme δοῦλος pour désigner très justement l’esclave serviteur de maison, et ses dérivés pour la mise en esclavage et la servitude. De sorte que lorsque Xénophon écrit καταδουλοῦσθαι (réduire en esclavage), Talbot traduit par « réduire en servitude21 », et La Boétie par « aſſeruir22 ». Xénophon n’utilise à aucun moment οὖρος ni même, plus intrigant, oἰκoυρος. Il est donc difficile de conclure que La Boétie connaissait effectivement l’étymologie associée.

Les règles de mariage

De même, Plutarque n’utilise pas οὖρος mais les dérivés de δοῦλος. Dans les Règles, on trouve notamment δουλεύοντα23, que Jacques Amyot traduit par « asservir24 », et La Boétie par « aſſuiettir25 ».

Le passage de Plutarque (paragraphes 33 et 34) parle du contrôle du mari sur la femme, avec plusieurs analogies au gouvernement, à la domination, voire à la guerre navale. De manière générale, le texte de Plutarque semble associer la conduite du mariage à celle d’un royaume. On rejoint ici l’idée économique présentée par Xénophon, mais également la juxtaposition des sens de ménage que pouvait entendre La Boétie.

Lettre de consolation

La Consolation à sa femme de Plutarque ne contenant ni un dérivé de δοῦλος, ni un dérivé de οὖρος, il semble normal de ne pas retrouver cette notion d’assujettissement dans la traduction de La Boétie.

Échec de l’approche biographique ?

Que peut-on conclure jusque-là ? Nous ne savons pas si La Boétie connaissait la provenance du terme de servitude, mais il semble associer les termes de « ſerfs », « aſſuiettir » et « aſſeruir » aux dérivés de δοῦλος. Si les recherches du sens de gardien οὖρος sont infructueuses, elles nous renseignent bien sur le sens qu’entend La Boétie à cette notion de servitude : un esclavage. Mieux, on constate que le mécanisme de sujétion, par sa traduction en « aſſuiettir » du terme δουλεύοντα, est bien un mécanisme de mise en esclavage.

Approche herméneutique

L’étude du texte de Xénophon traduit par La Boétie permet tout de même une avancée dans la compréhension du Discours, notamment en saisissant l’une des sources de la pensée de son auteur. Le premier chapitre de La Mesnagerie est surprenant de ressemblance :

Et comment ſeroit il poſſible, dit Socrates, qu’ils fuſſent ſans maiſtre ? Ils deſirent de viure bien à leur aiſe, ils veulent faire toutes choſes pour auoir des biens ; mais apres, quelque maiſtre vient au deuant qui les en garde26.

La Boétie semble répondre à Critobule lorsqu’il fait débuter le Discours d’une réflexion sur le malheur d’avoir ne serait-ce qu’un seul maître :

Mais, à parler à bon eſcient, c’eſt vn extreme malheur d’eſtre ſubiect à vn maiſtre […]27.

De même, il est frappant de voir l’usage que fait La Boétie du terme passe-temps dans les deux textes :

Encore y a il d’vne autre ſorte de maiſtres, vrayement pipeurs : ce ſont les ieus, & les compaignies inutiles. Ces maiſtres font le ſemblant & portent la mine de plaiſirs & de paſſetemps […]. Car ceus la auſſi, dict il, ſont en feruage, ſoubs la puiſſance de maiſtreſſes bien terribles, les vns de la friandiſe, les autres de la gourmandiſe, ceux cy de l’yurongnerie, ceux-là d’vne ambition & magnificence ſotte & deſpenſiue […]28.

Ces « maîtres et maîtresses » de ceux qui ne sont pas des serfs deviennent dans le Discours les « appâts de la servitude » :

Ces pauures & miſerables gens ſ'amuſerent à inuenter toutes ſortes de ieus, fi bien que les Latins en ont tiré leur mot, & ce que nous appellons paſſetemps, ils l’appellent Lvdi […]. Les theatres, les ieus, les farces, les ſpectacles, […] c’eſtoient aus peuples anciens les apaſts de la ſeruitude, le pris de leur liberté, les outils de la tirannie29.

Ainsi, il serait aisé de remarquer dans le Discours un ensemble d’occurrences de réflexions que La Boétie tire de sa traduction de Xénophon. Une partie du Discours est écrit avec des préceptes de gouvernement économiques en tête, c’est-à-dire un art de bien gérer son ménage. Néanmoins, cela ne suffit pas pour appuyer l’hypothèse que nous avons de la servitude comme liée au regard.

Conclusion

La démarche scientifique se heurte parfois à des impasses, et la grandeur des sciences tient notamment à la reconnaissance de l’importance de ces impasses. La philosophie, en tant qu’humanité, ne fait pas exception. Avoir une connaissance des fausses pistes est un gain non négligeable de cet art apodémique qu’est la recherche universitaire.

Il est certain que les réflexions de La Boétie ont été influencées par ses lectures des penseurs antiques. Cela ne fait aucun doute. Mais à l’issue de cet essai, nous ne pouvons que conclure à l’unicité du sens de la servitude dans le Discours. La servitude est un esclavage. Le sujet politique, même s’il semble plus libre à mesure que l’on s’éloigne du tyran dans la hiérarchie de la domination30, n’est pas un gardien ou un observateur. Nous devrons ainsi trouver en un autre lieu la solution à notre aporie initiale : comment se fait-il que le sujet politique soit esclave lorsque le sujet ontologique est maître ?

Références


  1. Legros, Alain, « La Servitude Volontaire, manuscrit de Bordeaux », MONLOE : MONtaigne à L’Œuvre, disponible à l’adresse : https://montaigne.univ-tours.fr/copie-discours-servitude-volontaire-edition-inedite/, consulté le 10 janvier 2019. ↩︎

  2. Bréal, Michel et Bailly, Anatole. Dictionnaire étymologique Latin, Paris, Hachette, 1885, p. 343. ↩︎

  3. Ibid. ↩︎

  4. Legros, Alain, « La main grecque de Montaigne », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, t. 61, no 2, note 13, p. 462. ↩︎

  5. Charpentier, Françoise, « L’absent du Discours de la servitude volontaire », Bulletin de l’Association d’étude sur l’humanisme, la réforme et la renaissance, no 60, p. 57. ↩︎

  6. La source ne pouvait être Jean de La Fontaine, plus d’un siècle postérieur et versifiée autrement que la citation qu’en donne La Boétie. ↩︎

  7. Fable grecque en ce que, bien que la source reste inconnue, Jean-Jacques Rousseau semble en attester la provenance dans son Discours sur les Sciences et les Arts de 1750 : « C’était une ancienne tradition passée de l’Égypte en Grèce, qu’un dieu ennemi du repos des hommes était l’inventeur des sciences. » avec la note de la main de Rousseau : « On voit aisément l’allégorie de la fable de Prométhée, et il ne parait pas que les Grecs, qui l’ont cloué sur le Caucase, en pensassent guère plus favorablement que les Égyptiens de leur dieu Teuthus. “Le satyre, dit une ancienne fable, voulut baiser et embrasser le feu, la première fois qu’il le vit ; mais Prometheus lui cria : Satyre, tu pleureras la barbe de ton menton, car il brûle quand on y touche.” C’était le sujet du frontispice mis en tête de la première édition de ce discours. Il représentait Prométhée tenant à la main un flambeau et prêt à animer sa statue. Un satyre, attiré par l’éclat du feu, s’en approchait pour le saisir. Prométhée lui criait : “N’approche pas, satyre ; le feu brûle quand on y touche.” » (Rousseau, Jean-Jacques, Discours sur cette question : Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ?, In Œuvres complètes de J. J. Rousseau : mises dans un nouvel ordre, Paris, P. Dupont, 1823, seconde partie, p. 26.) ↩︎

  8. Cité par Bonnefon, Paul, Montaigne et ses amis : La Boétie. – Charron. – Mlle de Gournay, Paris, A. Colin, 1898, p. 223. ↩︎

  9. « Le volume no 490 de la collection Payen (L.-G. Gyraldus, De Deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, 1548, in-fo), me semble avoir appartenu à La Boétie, avant d’être possédé par Montaigne. Sur la page de titre, à côté de la signature de Montaigne, il y a une déchirure, un lambeau de papier enlevé, sur lequel se trouvait le nom d’un précédent possesseur, peut-être de La Boétie. À l’intérieur du volume, on trouve sur les marges quelques notes manuscrites dont l’écriture offre une analogie frappante avec celle de La Boétie. Celles-ci sont en latin ou même en grec, contrairement à la coutume de Montaigne, qui annotait ses livres en français. » (Ibid., p. 223, note 1.) ↩︎

  10. Legros, Alain, « Giraldi annoté par Montaigne », MONLOE : MONtaigne à L’Œuvre, disponible à l’adresse : https://montaigne.univ-tours.fr/giraldi/, consulté le 10 janvier 2019. ↩︎

  11. Lire à ce sujet Legros, « La main grecque de Montaigne », op. cit. ↩︎

  12. Legros, Alain, « Liste des livres de Montaigne et de La Boétie conservés ou attestés », MONLOE : MONtaigne à L’Œuvre, disponible à l’adresse : https://montaigne.univ-tours.fr/centaine-de-livres/, consulté le 10 janvier 2019. ↩︎

  13. Bordeaux, BM : GF 277 Rés. coffre. ↩︎

  14. Toulouse, Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine : RES D XVI 6 ↩︎

  15. Libourne, Médiathèque Condorcet : 3348. II.11. ↩︎

  16. « Qui a beaucoup écrit contre Socrate (selon Plutarque) » (Legros, Alain, Notes manuscrites de La Boétie sur des livres légués à Montaigne, Bibliothèques Virtuelles Humanistes, 2015, disponible à l’adresse : http://www.bvh.univ-tours.fr/MONLOE/LaBoetie_AL.pdf, consulté le 14 janvier 2019.) ↩︎

  17. La Boétie, Étienne de, Œuvres complètes, Bordeaux, G. Gouncouilhou, 1892. ↩︎

  18. Xénophon, Œuvres complètes, t. I, Paris, Hachette, 1859, trad. Eugène Talbot, p. 137. ↩︎

  19. « Has res commodissime Xenophon Socraticus persecutus est in eo libro, qui Oeconomicus inscribitur, quem nos, ista fere aetate cum essemus, qua es tu nunc, e Graeco in Latinum convertimus. » (Cicéron, De Officiis, livre II, § 87.) ↩︎

  20. Disponible en ligne sur Perseus : http://data.perseus.org/citations/urn:cts:greekLit:tlg0032.tlg003.perseus-grc1:1 ↩︎

  21. Xénophon, op. cit., p. 140. ↩︎

  22. La Boétie, op. cit., p. 71. ↩︎

  23. Nous utilisons ici le texte de Plutarch’s Moralia in fifteen volumes, vol. II, Cambridge, Harvard University Press, 1962. ↩︎

  24. Plutarque, Préceptes de mariage, In Œuvres de Plutarque, traduites du grec par Jacques Amyot, t. II, partie 12, Paris, Jean-François Bastien, 1784. ↩︎

  25. La Boétie, Étienne de. op. cit., p. 174. ↩︎

  26. Ibid., p. 69. ↩︎

  27. Ibid., p. 2. ↩︎

  28. Ibid., p. 70. ↩︎

  29. Ibid., p. 36–37. ↩︎

  30. « […] car, à dire vrai, qu’eſt ce autre choſe de ſ'approcher du tiran que ſe tirer plus arriere de ſa liberté, & par maniere de dire ſerrer à deus mains & ambraſſ la ſeruitude ? » (Ibid., p. 48.) ↩︎


Citer cet article : Guillaume Litaudon, « La Servitude Volontaire », Yomli (ISSN : 2592-6683), 7 juillet 2019.