Quand on pouvait découvrir l'hélium en astronome amateur…
J'ai assisté à ces effrayantes tempêtes solaires, dans le petit observatoire de M. Norman Lockyear, à Londres. Qu'on ne se figure point un observatoire véritable. M. Lockyear, employé au ministère de la guerre ; a une petite villa dans Saint-John's Wood, un des faubourgs de la capitale anglaise. Derrière la villa, comme dans toutes les maisons de ce genre, il y a un jardinet avec une pelouse et quelques fleurs ; c'est là, dans une petite maisonnette de bois, que M. Lockyear a installé sa lunette et travaille pendant les heures qu'il dérobe à ses fonctions, quand le soleil est assez complaisant pour se montrer à Londres.
Source : Auguste Laugel, « De Quelques découvertes récentes dans le soleil », Revue des Deux Mondes, deuxième période, tome 84, 1869, p. 592.
(On rappelle que c'est le type qui, l'année suivante de sa découverte, fonde la revue Nature.)
Pour la petite histoire, Laugel relate le récit des deux découvreurs quasi-simultanés, le premier étant un Français en Inde.
Le Figaro restera toujours le Figaro, même en 1871 après la Commune.
Enfin le ciel et M. Thiers en ont décidé autrement, et tout récemment M. de Pont-Jest, du Figaro, a pu faire à Blanqui, le condamné à mort immortel une visite dont nous allons reproduire le récit. […] En comptant le blanchissage, 3 francs par mois, l'éclairage, 4 francs, le loyer de son mobilier, 25 francs, la haute paye qui est accordée aux vingt-cinq soldats composant la garnison du fort, 20 centimes par homme et par jour, les frais du bateau de service entre Morlaix et le château, les dépêches, le chauffage, etc., on arrive à ce résultat que Blanqui coûte à l'État à peu près 10 francs par jour.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61324201/f351.item.r=25%20francs