TANXXX_ (@TANXXX_):

Si vous savez mettre en page, que les éditeurs classiques refusent votre bouquin, bah il reste Lulu. La seule chose à débourser c'est l'exemplaire de vérification. Gratuit si vous trouvez quelqu'un pour vous parrainer.

Le truc, c'est qu'en vous auto-publiant vous devrez tout faire. Mise en page, typo, corrections, promotion, placement en base de données (vous savez le logiciel qui permet aux librairies de commander), etc. Et selon ce que vous faites vous devrez vous déclarer dans une case ou une autre. Même publié•e de façon classique vous devrez déclarer de toute manière, hein.

Reste que c'est un travail en soi, celui de l'éditeur justement (corrections, traductions, mise en page, promotion, distribution en librairie, préparation de dédicaces). Je comprends qu'on veuille passer par des trucs comme Framalivre pour ça. Si vous êtes sûr•e de la qualité, publiez vous-même. Sinon le format fanzine ou webzine peut faire l'affaire aussi. Dans ce cas, si vous crowdfundez c'est pour payer le temps de travail d'édition, pas pour payer l'édition.

C'est vraiment con à dire, mais voilà : quiconque avec le temps et la volonté peut être publié•e de nos jours. J'en suis la preuve (encore) vivante. C'est pas la publication qui fait de vous un•e artiste ou je ne sais quoi. C'est la reconnaissance (par le public ou les pairs). Par son processus plus sélectif, la reconnaissance est plus rapide en passant par l'édition classique (« je suis publié par le Seuil, ma philosophie est sans doute intéressante »). Mais ça ne justifie pas de payer pour des arnaques, ou même pour ça.

Donc :

  1. Ce n'est pas la publication qui fait le statut.
  2. Publiez-vous si vous ne trouvez pas d'éditeur, ça ne vous coûtera rien.
  3. Payer pour être publié c'est au mieux payer pour un semblant de statut, au pire payer une arnaque.