Note

Ma mère : Mais pourquoi tu fais pas un truc en alternance ? Moi : D'accord, trouve-moi un poste de philosophe en alternance.

Elle reste bloquée sur l'idée que l'alternance est un truc magique. Que les entreprises vont accepter même pour des humanités (mais également sur l'idée que les auditeurs libres peuvent être diplômés comme les autres…).

Note: Le Bon Job 41

Ok. Donc là on va parler de LeBonJob41, le site d'annonces d'emploi pour les RSA du Loir-et-Cher. Ça a été monté par le département il y a environ six-sept mois. Les RSA ont reçu une lettre indigne où on les somme de s'inscrire. Lettre où on leur dit que les entreprises veulent embaucher et que s'ils sont encore chômeurs c'est une « situation inacceptable ».

Donc on s'inscrit. Et perso j'avais répondu à cette lettre par une où j'expliquais ce qui était selon moi inacceptable (que le président du conseil départemental depuis 20 ans, signant la lettre, ne prenne pas ses responsabilités par ex.).

Bref, on s'inscrit. On apprend que les employeurs ne s'inscriront que le mois d'après. Ok, mettons.

On se retrouve le mois suivant avec très peu d'annonces, et dans les mêmes secteurs que celles qu'on trouve sur Pôle Emploi du département.

Puis le mois d'après, le site change d'URL. Ce n'est plus Le Bon Job, mais Le Bon Job 41. Le mois suivant, on reçoit une lettre nous demandant de nous inscrire. Même quand on l'est déjà. Je rappelle qu'une recherche dans une base de données prend 2 minutes, hein. Et le cirque continue chaque mois, il n'y a pas d'annonces intéressantes, et on nous demande régulièrement de nous inscrire.

Et dernièrement, que vois-je ? Le site officiel renvoie vers le site de l'agence web qui l'a créé. Le site aurait encore changé d'url. On passe de .fr à .link, signe d'un amateurisme sans nom. Personne n'a été prévenu. Pas une lettre, pas un mail, rien. Alors j'essaie de me connecter avec mes identifiants… Ça ne marche pas. Et pour se réinscrire, il faut un code unique, qui nous avait été envoyé par lettre la dernière fois. Là on ne peut tout simplement pas.

Donc je ne connais pas les bails, mais je rappelle également que migrer une base de données, ça se fait très bien. On se retrouve donc avec un département qui s'indigne que les RSA soient toujours chômeurs. Qui leur impose une solution inutile.

Qui dépense des sommes assez importantes dans un site web, l'envoi de lettres (donc beaucoup inutiles comme je l'ai dit). Tout ça pour être abandonné au bout de 6 mois.

Je. J'applaudis 👏👏👏 Changez rien surtout.

Note

Deuxième refus de micro-entreprise : « l'Urssaf n'est pas CFE compétent ».

Je rappelle :

  1. J'ai pas le choix, c'est fait automatiquement.
  2. J'ai bien précisé que c'est une profession libérale dépendant de l'Urssaf

L'#Urssaf n'est pas compétent… tout court, oui.

J'aime bien le fait qu'il soit plus facile d'enregistrer une activité de voyance ou rédaction de mots croisés en indé que d'auto-édition.

http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2814-PGP

Alors, je veux bien être bête et ne pas tout comprendre…

Mais j'ai les textes de loi de mon côté.

Le § 80 est assez clair : « Lorsque l'auteur assure l'édition et la vente de ses œuvres, il est imposable dans la catégorie des bénéfices non commerciaux pour l'ensemble des profits qu'il réalise. » (https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2814-PGP.html/identifiant=BOI-BNC-CHAMP-10-10-20-20-20120912)

(Voir aussi http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2813-PGP)

Or, « relèvent de la catégorie des bénéfices non commerciaux, non seulement les bénéfices des professions libérales, des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de commerçant […] » (https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2813-PGP.html/identifiant=BOI-BNC-CHAMP-10-10-20200311)

DONC BORDEL, NON CHÈRE URSSAF JE RELÈVE PAS DE LA CCI. Déso pas déso.

Désolé pour le coup de sang, je comprends déjà pas pourquoi, autre qu'une question de guéguerre de chapelle, on n'a pas un CFE unique.

Note

Je crois que Pauline m'a fait comprendre un truc aujourd'hui. Un truc qu'on m'a répété mais qui n'entrait pas jusque-là.

Un truc que @Nervia_Nocline en a eu marre de me dire, mais que je ne pouvais pas entendre. Et voulais pas, aussi. C'est pas un problème de mots, c'est un problème d'état d'esprit. Je le voyais du coin de l'œil, mais maintenant ça m'a tourné face au problème véritable.

Et maintenant je suis en face de la falaise. Elle est vertigineuse. Au sens premier : elle me donne le vertige. Je n'en vois pas le sommet. Je la voyais pas avant, ou plutôt mon système de survie m'empêchait de la voir. Parce qu'elle est terrifiante, vraiment, existentiellement.

Je savais qu'elle était là, mais je voyais même pas comment passer la porte. Je savais qu'elle m'effrayerait de toute manière. Mais là je suis face à elle. J'ai peur. Je veux la fuir. Mon corps m'ordonne de refermer la porte et de laisser mon esprit s'envoler.

Je sais ce qu'il me reste à faire : je dois grimper. Je dois avoir le courage d'affronter cette falaise. Et recommencer si je tombe. Là j'ai juste peur qu'aujourd'hui ce soit la fatigue qui me fasse réaliser tout cela. Que demain j'aurais oublié. Car si demain, ou un autre jour, je me réveille avec cette porte fermée, je peux oublier comment l'ouvrir de nouveau.

Mais une fois sur la falaise, je ne l'oublierai pas. Je vais pas vous demander de m'offrir une main pour m'agripper, pour me lancer dessus. Mais s'il vous plait, ce soir je vous en conjure, si vous voyez que je ne grimpe plus, rappelez-moi la falaise.

Note

OK.

  1. Le choix du CFE est automatique, j'y suis pour rien.
  2. Une profession libérale relève bien de l'Urssaf, ils ont tort.

J'ai même pas monté officiellement l'entreprise que l'Urssaf CFE me prend déjà la tête. C'est quand même dingue.

#startUpNation Soyez des entrepreneurs qu'ils disaient…